Adventure is going on ...
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Xantios
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Adventure is going on ...
Salut à toutes et tous,
Ma nouvelle moto étant fin prête, il est tant de prendre la route.
Surtout que cette année se présentait sous les meilleurs auspices, cinq mois devant moi, quelques économies, une nouvelle moto et des rêves pleins la tête.
La décision a été vite prise, ma prochaine destination sera Magadan avec un détour par l'Iran, les Stans et la Mongolie. Oui, je sais, nombre de frontières sont actuellement toujours fermées pour cause de pandémie mais je reste optimiste sur leur ouverture au printemps.
Tout se préparait au mieux, visa iranien en poche et visa russe multi entré en cours quand la géopolitique et la guerre sont venu rabattre les cartes. Adieu les espoirs d'entrer en Russie …
Je ressort mes cartes, contacte mes amis baroudeurs à la recherche d'informations et voilà que plusieurs options prennent forme. Le terrain de jeu est immense mais le passage des frontières toujours périlleux et conditionné à de multiple facteurs.
Alors que faire ? Reporter sine die ?
Mais l'essentiel est ailleurs, Happiness is a way of travel, not a destination. Ce qui m'anime au plus profond de moi est prendre la route. Alors peu importe les difficultés, c'est décidé je pars. Pour où, bonne question. En quittant la maison, je tourne à gauche et ensuite … je verrais bien. Première destination l'Iran. Ensuite ? J'aviserai … les Stans, le tour de la méditerranée … qui vivra verra.
Vous l'aurez noté, petit changement ce coup-ci. Traditionnellement, je raconte certains de mes voyages à postériori, mais ce coup-ci, cinq mois, c'est long.
Aussi j'ai décidé de céder aux sirènes de FB et d'ouvrir une page pour emmener avec moi ceux que cela intéresse. C'est ici.
L'exercice est nouveau pour moi, donc je ne promets rien. Mon objectif est avant tout de profiter de mon voyage, pas de devenir reporter youtubeur ou autre.
Je ne délaisserai pas le forum pour autant, je viendrais y poser des nouvelles quand je pourrais. Jusqu'à aujourd'hui j'ai résisté aux réseaux sociaux et je comprends que certains soient contre.
Bien entendu, je ferrais un CR en temps et en heure ....
Ma nouvelle moto étant fin prête, il est tant de prendre la route.
Surtout que cette année se présentait sous les meilleurs auspices, cinq mois devant moi, quelques économies, une nouvelle moto et des rêves pleins la tête.
La décision a été vite prise, ma prochaine destination sera Magadan avec un détour par l'Iran, les Stans et la Mongolie. Oui, je sais, nombre de frontières sont actuellement toujours fermées pour cause de pandémie mais je reste optimiste sur leur ouverture au printemps.
Tout se préparait au mieux, visa iranien en poche et visa russe multi entré en cours quand la géopolitique et la guerre sont venu rabattre les cartes. Adieu les espoirs d'entrer en Russie …
Je ressort mes cartes, contacte mes amis baroudeurs à la recherche d'informations et voilà que plusieurs options prennent forme. Le terrain de jeu est immense mais le passage des frontières toujours périlleux et conditionné à de multiple facteurs.
Alors que faire ? Reporter sine die ?
Mais l'essentiel est ailleurs, Happiness is a way of travel, not a destination. Ce qui m'anime au plus profond de moi est prendre la route. Alors peu importe les difficultés, c'est décidé je pars. Pour où, bonne question. En quittant la maison, je tourne à gauche et ensuite … je verrais bien. Première destination l'Iran. Ensuite ? J'aviserai … les Stans, le tour de la méditerranée … qui vivra verra.
Vous l'aurez noté, petit changement ce coup-ci. Traditionnellement, je raconte certains de mes voyages à postériori, mais ce coup-ci, cinq mois, c'est long.
Aussi j'ai décidé de céder aux sirènes de FB et d'ouvrir une page pour emmener avec moi ceux que cela intéresse. C'est ici.
L'exercice est nouveau pour moi, donc je ne promets rien. Mon objectif est avant tout de profiter de mon voyage, pas de devenir reporter youtubeur ou autre.
Je ne délaisserai pas le forum pour autant, je viendrais y poser des nouvelles quand je pourrais. Jusqu'à aujourd'hui j'ai résisté aux réseaux sociaux et je comprends que certains soient contre.
Bien entendu, je ferrais un CR en temps et en heure ....
Jean83 aime ce message
Re: Adventure is going on ...
Bon vent Xantios, que les dieux du voyage te soient favorables!
Il est dommage que la politique ait contrarié ton projet initial, mais je suppose que la direction Iran implique déjà une traversée de la Turquie et pourquoi pas derrière, Pakistan et Inde..?
Bonne route et tout le plaisir possible
Je t'envie..
Comme d'autres je voyagerai grâce à tes CR..
Il est dommage que la politique ait contrarié ton projet initial, mais je suppose que la direction Iran implique déjà une traversée de la Turquie et pourquoi pas derrière, Pakistan et Inde..?
Bonne route et tout le plaisir possible
Je t'envie..
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Hugo99- Nombre de messages : 451
Age : 72
Localisation : Perpignan Sud
Moto : ex F700GS - R1200GS DOHC
Département : Pyrénées Orientales
Date d'inscription : 12/09/2020
Re: Adventure is going on ...
Hugo99 a écrit:Bon vent Xantios, que les dieux du voyage te soient favorables!
Il est dommage que la politique ait contrarié ton projet initial, mais je suppose que la direction Iran implique déjà une traversée de la Turquie et pourquoi pas derrière, Pakistan et Inde..?
Bonne route et tout le plaisir possible
Je t'envie..
Comme d'autres je voyagerai grâce à tes CR..
Merci,
on voit que tu connais ta géographie !
Oui, Pakistan et Inde sont sur la liste des potentialités ....
Re: Adventure is going on ...
Ah cool, un nouveau récit.
Je vais suivre ça de près
Je vais suivre ça de près
Jean83- Nombre de messages : 669
Age : 43
Localisation : Brignoles
Moto : F800GS de 2008
Département : VAR
Date d'inscription : 09/11/2019
Re: Adventure is going on ...
promène toi bien David du moment que tu es de retour pour les HU avec un beau sujet a nous présenter
tonton jp- Nombre de messages : 817
Age : 68
Localisation : au pieds du vercors
Moto : f 800 gsa , xcountry
Département : isere
Date d'inscription : 28/07/2013
Re: Adventure is going on ...
Bonne balade Xantios, impatient de lire cette nouvelle aventure avec ton nouveau compagnon de route
Jib53- Nombre de messages : 347
Age : 48
Localisation : Laval
Moto : F800 GS ABS 2011
Département : Mayenne 53
Date d'inscription : 12/09/2020
Re: Adventure is going on ...
Profite bien !
Romin Hood- Nombre de messages : 26
Age : 37
Localisation : Montagne
Moto : F800GS
Département : Haute Savoie
Date d'inscription : 13/05/2017
Re: Adventure is going on ...
Bonne promenade Xantios, mais question géographie, les Stans quésaco ? J'ai vu sur le net que c'était une commune suisse, tu a des TKC à clous ?
Oliver13- Nombre de messages : 24
Age : 66
Localisation : Marseille
Moto : BMW f650gs
Département : Bouches du Rhône
Date d'inscription : 12/11/2016
Re: Adventure is going on ...
C'est une abréviation pour désigner les pays dont le nom finit ainsi : Aghanis, Ouzbékis,Turkménis, ... et ainsi de suiteOliver13 a écrit:Bonne promenade Xantios, mais question géographie, les Stans quésaco ?
Glou8366- Nombre de messages : 44
Age : 58
Localisation : Toulon
Moto : Transalp 1999 (volée en 2021) puis F800GS 2008
Département : Var
Date d'inscription : 05/12/2021
Re: Adventure is going on ...
Quelques nouvelles après un long moment d'absence. J'ai été débordé, pas une minute de libre !
15 jours que je suis sur la route et tout se passe pour le mieux du monde.Hier j'étais à Ljubljana au 13ième jour de mon voyage alors que d'habitude il me faut une journée depuis Toulouse. Autant dire que j'ai un rythme de sénateur ankylosé !
A ma décharge, j'ai fait la tournée des popotes chez les copains, de Cahors en Bretagne, puis Paris pour récupérer mon passeport et mon carnet de passage en douane, à Mulhouse et Epinal où j'ai passé le week-end.
Première révision de la PR7 entre les mains expertes et passionnées de Jean. D'ailleurs, un signe qui ne trompe pas, elle a eu du mal à démarrer lundi matin, certainement qu'elle ne voulait plus quitter cet atelier où elle a été bichonnée !
Comme par hasard, maintenant elle démarre au quart de tour. Aurait elle une âme ?
J'ai passé de supers moments avec vous les amis, encore merci à toutes et tous.
Enfin je quitte la France. C'est pour moi un élément essentiel pour me sentir en voyage. Première étape, Zurich pour retrouver mon amie Rachel rencontrée en Islande. Comme toujours quand on se retrouve, on passe de supers moments. Quand elle apprend que je passe par Innsbruck, elle appelle sa mère qui tient une Guesthouse dans un village des alentours, près d'un lac de montagne. Quelques minutes plus tard, j'étais invité non seulement à loger, mais aussi pour le diner chez eux.
En route pour l'Autriche. La météo annonce de la pluie et un peu de neige et des températures proche de zéro. Je mets l'équipement d'hiver et prends l'autoroute pour plus de sécurité.
Effectivement, la pluie ne tarde pas et quelques flocons apparaissent mais sans conséquences. N'étant pas pressé, je m'arrête assez souvent.
L'arrivé sur Innsbruck se fait sous le soleil. Cela me rappelle le voyage initiatique avec Raphael.
Arrivé sur place, je suis accueilli par Evelyne (la grand-mère) et Linda (la mère). L'appart est super et le soir, je suis invité chez Linda et Bernd.
Mais pour l'heure, je vais faire un tour à Innsbruck et au tremplin olympique de Bergisel.
Le soir, soirée très sympa avec Linda et Bernd que j'avais déjà rencontrés pour les 30 ans de Rachel. J'avais surtout discuté avec Lynda, sa mère que je trouve extra. D'ailleurs, chose étonnante, la grand-mère, la mère et la fille sont des clones d'âge différents, la ressemblance est incroyable.
Je découvre Benrd sous un autre jour. Il me raconte sa passion pour la moto, l'enduro et les voyage.
Evidemment, nous parlons aussi beaucoup de Rachel et de l'Islande et de mon voyage en cours.
Je suis invité à prendre le petit déjeuner le lendemain matin.
Au petit déjeuner, Bernd me montre la météo et la carte. Il a étudier les différentes possibilités.
Il va faire très beau et la route est dégagé, pas de neige à attendre. Pour lui, prendre l'autoroute, ce que je fais en hiver en montagne pour éviter les problèmes ne se justifie pas ici. Il me propose de prendre la route sud par les Dolomites.
Excellente idée vu que lors de mon dernier passage de retour du Kurdistan, le 15 aout, j'avais abdiquer tellement il y avait du monde.
Je prends la route. Effectivement le soleil est de la partie et le Tyrol avec les sommets encore enneigés et superbe.
Pour la première fois depuis mon départ de Toulouse je me lâche au guidon de la PR7 pour profiter de ces enchainement de courbes à n'en plus finir. Enfin, je reste raisonnable, j'ai encore de longs mois de route devant moi et surtout, j'essaie d'économiser mes pneus ne sachant pas quand je pourrais les changer.
Mercredi, départ pour Ljubljana où j'ai l'adresse de mon hôtel habituel, plein centre et pas cher pour la ville. Je rentre les coordonnées dans le GPS et gaz. Arrivé là-bas, hôtel fermé pour cause de travaux. Poisse. Je tente une autre adresse de guesthouse pas loin que je connais aussi. Plein.
Re poisse.
Renseignement pris, il y a plusieurs congrès et autre joyeuseries en ville et les hôtels sont bondés. C'est bien ma veine.
Je finis par trouver une chambre bien trop chère, mais c'était ça ou reprendre la route m'éloigner beaucoup pour trouver un bivouac. Il est déjà 20h. J'abdique. Ce sera hôtel 4 étoiles. Avec ma tenue de cosmonaute et tout mon barda je dénote étrangement au milieu d'un foule où le costard cravate et le tailleur semble être l'uniforme. Mais peu importe. Une douche et me voici à profiter des charmes du centre-ville.
Jeudi, en route pour Sarajevo.
Météo clémente, mais route monotone jusqu'à ce que j'arrive en Bosnie. Premiers passages de frontière, là tout d'un coup, je me sens pleinement dans le voyage. Le moral est au top et le sourire aussi.
Les douaniers ont tous un petit sourire ou air intrigué en voyant l'autocollant de Médor sur mon passeport.
Arrivée à Sarajevo avec, comme à chaque fois, toujours beaucoup d'émotion.
Je file direct à ma guesthouse habituelle plein centre et pas cher. Accueil au top par une charmante jeune femme au sourire aussi enjôleur que son décolleté. On ne se refait pas …
Moto déchargée, une douche rapide, le rituel se met en place. Me voici prêt à déambuler dans la vieille ville à l'atmosphère incomparable. Je finis par m'installer sur une des nombreuses terrasses, bien au chaud sous un plaid et sirote une bière tout en rêvassant. Je me laisse pénétrer par l'ambiance qui règne, détaille les patients. J'aime ces moments-là.
Ce matin je pars pour la Bulgarie où j'ai rendez-vous avec Pavlin …
[ltr]Départ plus tard que prévu, C'est la gestion des caméras et du bordel à charger qui me prend du temps. Là je ne suis pas encore super rodé.
Départ de Sarajevo sans soucis. Il faut quelques degrés au-dessus de zéro, un peu de vent mais un grand soleil. Rapidement je me retrouve dans les hauts plateaux bosniaques que j'affectionnent tant. Cela ressemble assez à l'Aubrac sauf que parfois, le paysage est pollué par le plastique disséminé par le vent. C'est une constante dans nombre de pays. Notre mode de vie est décidément un fléau pour la planète …
Mais pour le coup, je n'en ai cure et me concentre sur la route, une succession de grandes courbes où évidement je me prends au jeu, à enrouler à un rythme tourisme dynamique. La chaussée est bien déformée et rapiécée de toutes parts, mais les suspensions de la PR7 sont au top et absorbent tout avec une aisance remarquable. La circulation est dense, notamment les poids lourds m'obligeant à des dépassement en mode slalom entre les véhicules entre deux virages. Mais rouler ici est un vrai plaisir, tout le monde se fiche des règles mais s'organise pour partager la route au mieux. Les gens se serrent quand quelqu'un double, rien à voir avec la Suisse, l'anti thèse et le pire pays européen à mon avis concernant la circulation.
Première frayeur du voyage, un semi-remorque qui fait demi-tour entre deux virages sans visibilité. Je le vois au dernier moment, il est en travers de la route. Je freine sec pour ralentir, relâche les freins et passe sur le terreplein en bord de route. Je pense d'un coup au camion que je viens de doubler et qui ne va pas tarder à débouler. Heureusement le semi a presque fini sa manœuvre et l'autre poids lourd passe en mordant sérieusement sur le bas-côté.
C'est le propre des voyages, sur des milliers voire des dizaines de milliers de kilomètres comme ce que je m'apprête à faire, les situations à risque seront nombreuse. Pour tout dire, rouler pépère tout le temps me saoule assez vite, surtout que la PR7 sait être joueuse. J'alterne donc entre moment où je roule machinalement en mode pilote automatique à rêvasser et à me plonger dans l'ambiance des lieux traversés et les moments où je me fais plaisir tout en gardant une sérieuse marge de sécurité. Mais néanmoins, le risque est toujours là.
Je n'avais jamais pris cette route, d'habitude je traverse les plateau plus au sud et en partie par les pistes. Mais aujourd'hui j'ai 600 km à avaler et Osmand me prédit 10h de route, je n'ai donc pas trop à trainer en route.
Plus je roule en Bosnie et plus j'aime ce pays.
Le plateau se termine et je suis des gorges, une rivière vert opale serpentant entre les falaises. Etrange aménagement des berges entre industrie et tourisme, quelques baraques au bord de l'eau.
Arrive la frontière bosniaque. Je remonte les quelques voitures de la file. A mon tour, je montre mon passeport et ma carte grise. Simple formalité. Arrive le poste Serbe. Simple formalité aussi.
Me voici pour al première fois de ma vie en Serbie. Il ne doit rester que le Kosovo en Europe où je n'ai jamais été. Je repars et une fois encore, une file de camion de plusieurs kilomètres attend pour entrer en Bosnie. Cela aussi est récurent à chaque frontière. Vive Schengen et l'Union Européenne !
Dès les premières minutes je sens l'excitation des voyages, la vraie, celle de la découverte de l'inconnu. C'est ça mon carburant, ce qui me fait aller toujours plus loin. Ces derniers temps j'étais plus ou moins frustré de tourner dans des coins que je connaissais. Là je suis en terre inconnue et j'adore cela.
Ma première impression est très positive. Le pays ressemble beaucoup à la Bosnie avec une atmosphère similaire, mais différente sans que je ne sache trop pourquoi. Peut-être les églises orthodoxes à la place des mosquées ?
Le pays semble pauvre. Je ne sais pas pourquoi, je m'attendais à un pays plus riche, comme le joyaux des Balkans. Et bien non. J'y croise des voiture du siècle dernier, des Zastava et Lada comme lorsque je suis allé pour la première fois en Europe de l'est avant que le mur ne tombe.
Les routes sont bien défoncée mais sans nid de poule. Découvrir un nouveau pays c'est aussi découvrir une nouvelle façon de rouler. La conduite ici est plus agressive qu'ailleurs dans les Balkans. Il va falloir que je redouble de prudence notamment parce que les vieilles voitures se trainent lamentablement et que le reste du monde cherche à doubler même si la visibilité est limité.
Pas de radars ici, mais une voiture de police dans presque tous les villages. Ils me saluent au passage.
Tout en roulant, je me faisait la réflexion que pour le français moyen que je suis, je ne vois pas de réelles différences entre Serbie et Bosnie, en tout cas qui justifie de s'être entretués comme ils l'ont fait dans les années 90 et qu'ils semble prêt à remettre cela.
L'heure de la pause déjeuner et de la traditionnelle sieste qui va immanquablement après. Il fait très chaud, la température oscille autour de 25°C. J'ai tombé la polaire et même mis les gants d'été. L'amplitude thermique est forte aujourd'hui m'obligeant à m'arrêter pour adapter mon équipement.
Je reprends la route et prend une portion d'autoroute flambant neuve et quasi déserte. C'est une constance dans les Balkans, construire des autoroutes à tour de bras. Cela pousse comme des champignons. Je les comprends, car quand on voit l'état du réseau routier secondaire, tenir une moyenne horaire respectable en moto demande déjà de bien rouler, alors en voiture et pire en camion, impossible.
D'habitude, sur ce genre d'ouvrage, je vois les panneaux de financement européens. Mais quelle ne fut pas ma surprise ici de voir les inscriptions "chineese construction" un peu partout.
La Serbie donne l'impression d'être très peuplée. Je roule de villes en villages sans vraiment de pause entre. L'habitat oscille entre de petites maisons s'étendant à perte de vue et des grands immeubles de style soviétique.
Les kilomètres défilent et pourtant je n'ai pas l'impression d'avancer. Osmand m'indique toujours un temps de trajet très important. Je suis dubitatif …
La frontière Bulgare se profile à l'horizon. Là aussi une formalité. A la vue de mon passeport, la douanière bulgare, jeune femme tout sourire, m'accueille avec un français impeccable.
De retour en Bulgarie, enfin les premiers kilomètres d'off road ! OK, point de belles pistes, juste une autoroute en construction qui n'en finit plus. Le soleil décline, il me reste une cinquantaine de kilomètre, je roule comme tout le temps entre 80 et 100 km/h et Osmand me prédit 2h30 avant d'arriver. Je n'y comprends plus rien. J'augmente le rythme et arrive à Sofia à la nuit tombée. Je tourne un peu, teste trois hôtels avant de trouver le bon. Je décharge la moto dans le parking et là, tout d'un coup, je réalise que l'on a gagné une heure. Mon téléphone et ma tablette pour la navigation s'était mis à jour, pas l'horloge de la moto. D'où cette impression de décalage spatio-temporel que je ne comprenais pas ! Et le pire dans l'histoire, c'est que ce n'est pas la première fois que cela m'arrive …
Pour la suite, même rituel. Douche et virée nocturne down town pour diner. Nouveauté du jour, sur la table de nuit de l'hôtel, le nouveau testament en français, allemand et anglais.
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15 jours que je suis sur la route et tout se passe pour le mieux du monde.Hier j'étais à Ljubljana au 13ième jour de mon voyage alors que d'habitude il me faut une journée depuis Toulouse. Autant dire que j'ai un rythme de sénateur ankylosé !
A ma décharge, j'ai fait la tournée des popotes chez les copains, de Cahors en Bretagne, puis Paris pour récupérer mon passeport et mon carnet de passage en douane, à Mulhouse et Epinal où j'ai passé le week-end.
Première révision de la PR7 entre les mains expertes et passionnées de Jean. D'ailleurs, un signe qui ne trompe pas, elle a eu du mal à démarrer lundi matin, certainement qu'elle ne voulait plus quitter cet atelier où elle a été bichonnée !
Comme par hasard, maintenant elle démarre au quart de tour. Aurait elle une âme ?
J'ai passé de supers moments avec vous les amis, encore merci à toutes et tous.
Enfin je quitte la France. C'est pour moi un élément essentiel pour me sentir en voyage. Première étape, Zurich pour retrouver mon amie Rachel rencontrée en Islande. Comme toujours quand on se retrouve, on passe de supers moments. Quand elle apprend que je passe par Innsbruck, elle appelle sa mère qui tient une Guesthouse dans un village des alentours, près d'un lac de montagne. Quelques minutes plus tard, j'étais invité non seulement à loger, mais aussi pour le diner chez eux.
En route pour l'Autriche. La météo annonce de la pluie et un peu de neige et des températures proche de zéro. Je mets l'équipement d'hiver et prends l'autoroute pour plus de sécurité.
Effectivement, la pluie ne tarde pas et quelques flocons apparaissent mais sans conséquences. N'étant pas pressé, je m'arrête assez souvent.
L'arrivé sur Innsbruck se fait sous le soleil. Cela me rappelle le voyage initiatique avec Raphael.
Arrivé sur place, je suis accueilli par Evelyne (la grand-mère) et Linda (la mère). L'appart est super et le soir, je suis invité chez Linda et Bernd.
Mais pour l'heure, je vais faire un tour à Innsbruck et au tremplin olympique de Bergisel.
Le soir, soirée très sympa avec Linda et Bernd que j'avais déjà rencontrés pour les 30 ans de Rachel. J'avais surtout discuté avec Lynda, sa mère que je trouve extra. D'ailleurs, chose étonnante, la grand-mère, la mère et la fille sont des clones d'âge différents, la ressemblance est incroyable.
Je découvre Benrd sous un autre jour. Il me raconte sa passion pour la moto, l'enduro et les voyage.
Evidemment, nous parlons aussi beaucoup de Rachel et de l'Islande et de mon voyage en cours.
Je suis invité à prendre le petit déjeuner le lendemain matin.
Au petit déjeuner, Bernd me montre la météo et la carte. Il a étudier les différentes possibilités.
Il va faire très beau et la route est dégagé, pas de neige à attendre. Pour lui, prendre l'autoroute, ce que je fais en hiver en montagne pour éviter les problèmes ne se justifie pas ici. Il me propose de prendre la route sud par les Dolomites.
Excellente idée vu que lors de mon dernier passage de retour du Kurdistan, le 15 aout, j'avais abdiquer tellement il y avait du monde.
Je prends la route. Effectivement le soleil est de la partie et le Tyrol avec les sommets encore enneigés et superbe.
Pour la première fois depuis mon départ de Toulouse je me lâche au guidon de la PR7 pour profiter de ces enchainement de courbes à n'en plus finir. Enfin, je reste raisonnable, j'ai encore de longs mois de route devant moi et surtout, j'essaie d'économiser mes pneus ne sachant pas quand je pourrais les changer.
Mercredi, départ pour Ljubljana où j'ai l'adresse de mon hôtel habituel, plein centre et pas cher pour la ville. Je rentre les coordonnées dans le GPS et gaz. Arrivé là-bas, hôtel fermé pour cause de travaux. Poisse. Je tente une autre adresse de guesthouse pas loin que je connais aussi. Plein.
Re poisse.
Renseignement pris, il y a plusieurs congrès et autre joyeuseries en ville et les hôtels sont bondés. C'est bien ma veine.
Je finis par trouver une chambre bien trop chère, mais c'était ça ou reprendre la route m'éloigner beaucoup pour trouver un bivouac. Il est déjà 20h. J'abdique. Ce sera hôtel 4 étoiles. Avec ma tenue de cosmonaute et tout mon barda je dénote étrangement au milieu d'un foule où le costard cravate et le tailleur semble être l'uniforme. Mais peu importe. Une douche et me voici à profiter des charmes du centre-ville.
Jeudi, en route pour Sarajevo.
Météo clémente, mais route monotone jusqu'à ce que j'arrive en Bosnie. Premiers passages de frontière, là tout d'un coup, je me sens pleinement dans le voyage. Le moral est au top et le sourire aussi.
Les douaniers ont tous un petit sourire ou air intrigué en voyant l'autocollant de Médor sur mon passeport.
Arrivée à Sarajevo avec, comme à chaque fois, toujours beaucoup d'émotion.
Je file direct à ma guesthouse habituelle plein centre et pas cher. Accueil au top par une charmante jeune femme au sourire aussi enjôleur que son décolleté. On ne se refait pas …
Moto déchargée, une douche rapide, le rituel se met en place. Me voici prêt à déambuler dans la vieille ville à l'atmosphère incomparable. Je finis par m'installer sur une des nombreuses terrasses, bien au chaud sous un plaid et sirote une bière tout en rêvassant. Je me laisse pénétrer par l'ambiance qui règne, détaille les patients. J'aime ces moments-là.
Ce matin je pars pour la Bulgarie où j'ai rendez-vous avec Pavlin …
[ltr]Départ plus tard que prévu, C'est la gestion des caméras et du bordel à charger qui me prend du temps. Là je ne suis pas encore super rodé.
Départ de Sarajevo sans soucis. Il faut quelques degrés au-dessus de zéro, un peu de vent mais un grand soleil. Rapidement je me retrouve dans les hauts plateaux bosniaques que j'affectionnent tant. Cela ressemble assez à l'Aubrac sauf que parfois, le paysage est pollué par le plastique disséminé par le vent. C'est une constante dans nombre de pays. Notre mode de vie est décidément un fléau pour la planète …
Mais pour le coup, je n'en ai cure et me concentre sur la route, une succession de grandes courbes où évidement je me prends au jeu, à enrouler à un rythme tourisme dynamique. La chaussée est bien déformée et rapiécée de toutes parts, mais les suspensions de la PR7 sont au top et absorbent tout avec une aisance remarquable. La circulation est dense, notamment les poids lourds m'obligeant à des dépassement en mode slalom entre les véhicules entre deux virages. Mais rouler ici est un vrai plaisir, tout le monde se fiche des règles mais s'organise pour partager la route au mieux. Les gens se serrent quand quelqu'un double, rien à voir avec la Suisse, l'anti thèse et le pire pays européen à mon avis concernant la circulation.
Première frayeur du voyage, un semi-remorque qui fait demi-tour entre deux virages sans visibilité. Je le vois au dernier moment, il est en travers de la route. Je freine sec pour ralentir, relâche les freins et passe sur le terreplein en bord de route. Je pense d'un coup au camion que je viens de doubler et qui ne va pas tarder à débouler. Heureusement le semi a presque fini sa manœuvre et l'autre poids lourd passe en mordant sérieusement sur le bas-côté.
C'est le propre des voyages, sur des milliers voire des dizaines de milliers de kilomètres comme ce que je m'apprête à faire, les situations à risque seront nombreuse. Pour tout dire, rouler pépère tout le temps me saoule assez vite, surtout que la PR7 sait être joueuse. J'alterne donc entre moment où je roule machinalement en mode pilote automatique à rêvasser et à me plonger dans l'ambiance des lieux traversés et les moments où je me fais plaisir tout en gardant une sérieuse marge de sécurité. Mais néanmoins, le risque est toujours là.
Je n'avais jamais pris cette route, d'habitude je traverse les plateau plus au sud et en partie par les pistes. Mais aujourd'hui j'ai 600 km à avaler et Osmand me prédit 10h de route, je n'ai donc pas trop à trainer en route.
Plus je roule en Bosnie et plus j'aime ce pays.
Le plateau se termine et je suis des gorges, une rivière vert opale serpentant entre les falaises. Etrange aménagement des berges entre industrie et tourisme, quelques baraques au bord de l'eau.
Arrive la frontière bosniaque. Je remonte les quelques voitures de la file. A mon tour, je montre mon passeport et ma carte grise. Simple formalité. Arrive le poste Serbe. Simple formalité aussi.
Me voici pour al première fois de ma vie en Serbie. Il ne doit rester que le Kosovo en Europe où je n'ai jamais été. Je repars et une fois encore, une file de camion de plusieurs kilomètres attend pour entrer en Bosnie. Cela aussi est récurent à chaque frontière. Vive Schengen et l'Union Européenne !
Dès les premières minutes je sens l'excitation des voyages, la vraie, celle de la découverte de l'inconnu. C'est ça mon carburant, ce qui me fait aller toujours plus loin. Ces derniers temps j'étais plus ou moins frustré de tourner dans des coins que je connaissais. Là je suis en terre inconnue et j'adore cela.
Ma première impression est très positive. Le pays ressemble beaucoup à la Bosnie avec une atmosphère similaire, mais différente sans que je ne sache trop pourquoi. Peut-être les églises orthodoxes à la place des mosquées ?
Le pays semble pauvre. Je ne sais pas pourquoi, je m'attendais à un pays plus riche, comme le joyaux des Balkans. Et bien non. J'y croise des voiture du siècle dernier, des Zastava et Lada comme lorsque je suis allé pour la première fois en Europe de l'est avant que le mur ne tombe.
Les routes sont bien défoncée mais sans nid de poule. Découvrir un nouveau pays c'est aussi découvrir une nouvelle façon de rouler. La conduite ici est plus agressive qu'ailleurs dans les Balkans. Il va falloir que je redouble de prudence notamment parce que les vieilles voitures se trainent lamentablement et que le reste du monde cherche à doubler même si la visibilité est limité.
Pas de radars ici, mais une voiture de police dans presque tous les villages. Ils me saluent au passage.
Tout en roulant, je me faisait la réflexion que pour le français moyen que je suis, je ne vois pas de réelles différences entre Serbie et Bosnie, en tout cas qui justifie de s'être entretués comme ils l'ont fait dans les années 90 et qu'ils semble prêt à remettre cela.
L'heure de la pause déjeuner et de la traditionnelle sieste qui va immanquablement après. Il fait très chaud, la température oscille autour de 25°C. J'ai tombé la polaire et même mis les gants d'été. L'amplitude thermique est forte aujourd'hui m'obligeant à m'arrêter pour adapter mon équipement.
Je reprends la route et prend une portion d'autoroute flambant neuve et quasi déserte. C'est une constance dans les Balkans, construire des autoroutes à tour de bras. Cela pousse comme des champignons. Je les comprends, car quand on voit l'état du réseau routier secondaire, tenir une moyenne horaire respectable en moto demande déjà de bien rouler, alors en voiture et pire en camion, impossible.
D'habitude, sur ce genre d'ouvrage, je vois les panneaux de financement européens. Mais quelle ne fut pas ma surprise ici de voir les inscriptions "chineese construction" un peu partout.
La Serbie donne l'impression d'être très peuplée. Je roule de villes en villages sans vraiment de pause entre. L'habitat oscille entre de petites maisons s'étendant à perte de vue et des grands immeubles de style soviétique.
Les kilomètres défilent et pourtant je n'ai pas l'impression d'avancer. Osmand m'indique toujours un temps de trajet très important. Je suis dubitatif …
La frontière Bulgare se profile à l'horizon. Là aussi une formalité. A la vue de mon passeport, la douanière bulgare, jeune femme tout sourire, m'accueille avec un français impeccable.
De retour en Bulgarie, enfin les premiers kilomètres d'off road ! OK, point de belles pistes, juste une autoroute en construction qui n'en finit plus. Le soleil décline, il me reste une cinquantaine de kilomètre, je roule comme tout le temps entre 80 et 100 km/h et Osmand me prédit 2h30 avant d'arriver. Je n'y comprends plus rien. J'augmente le rythme et arrive à Sofia à la nuit tombée. Je tourne un peu, teste trois hôtels avant de trouver le bon. Je décharge la moto dans le parking et là, tout d'un coup, je réalise que l'on a gagné une heure. Mon téléphone et ma tablette pour la navigation s'était mis à jour, pas l'horloge de la moto. D'où cette impression de décalage spatio-temporel que je ne comprenais pas ! Et le pire dans l'histoire, c'est que ce n'est pas la première fois que cela m'arrive …
Pour la suite, même rituel. Douche et virée nocturne down town pour diner. Nouveauté du jour, sur la table de nuit de l'hôtel, le nouveau testament en français, allemand et anglais.
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Re: Adventure is going on ...
merci David , je suis en convalescence après mettre cassé le bras et je vais te suivre comme d habitude avec grand intéeret
tonton jp- Nombre de messages : 817
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Re: Adventure is going on ...
Aie, pas de bol.tonton jp a écrit:merci David , je suis en convalescence après mettre cassé le bras et je vais te suivre comme d habitude avec grand intéeret
Tu seras au HU ?
Re: Adventure is going on ...
Vivement la suite et l’arrivée des photos/videos
Jean83- Nombre de messages : 669
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Localisation : Brignoles
Moto : F800GS de 2008
Département : VAR
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Re: Adventure is going on ...
le week des HU est une date réservée d'une année sur l 'autre
tonton jp- Nombre de messages : 817
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Département : isere
Date d'inscription : 28/07/2013
Re: Adventure is going on ...
Depuis un certain temps, je suis en contact avec Pavlin voyageur et Youtubeur de la chaine motorcycle adventure. Nous avions des projets de voyage similaires, rejoindre Magadan.
Je lui avais proposé de tester la PR7 si cela l'intéressait pour compléter la collection d'essai d'adventure bike de sa chaine.
Rendez-vous pris pour demain dimanche. 500 km et une journée complète pour traverser la Bulgarie et aller me poser à Varna, sur les berges de la mer noire, cela laisse le temps de musarder.
Petit déjeuner à l'hôtel. Le buffet regorge de pâtisseries inconnues. Si je suis curieux de beaucoup de choses, l'aventure culinaire n'est vraiment pas ma priorité, mon objectif premier étant de préserver ma flore intestinale. Je sais, je suis en Bulgarie et je ne crains rien à ce niveau-là, mais les vieux réflexes ont la vie dure. Néanmoins, je me laisse tenter. Connaissant une pâtissière adorant mettre les mains dans la pâte, peut être pourrais-je lui rapporter quelques idées de gâteaux surtout qu'ils ont l'ai appétissants. Certains semblent très classiques mais d'autres ressembles plus aux pâtisseries orientales. Normal, Istanbul n'est qu'à quelques encablures. Bien mal m'en a pris, certaines, une fois en bouche, dégorgent de beure ou d'huile, bref, un truc gras pas très gouteux. D'autres sont plutôt fades, bref, pas de quoi transporter mes papilles gustatives au Nirvana. Je me rabat donc sur les valeurs sures, omelette, bacon, œuf dur et charcuterie.
Une fois ce repas englouti, je prends plaisir comme à chaque fois à charger ma moto. Contact, laisser la mécanique chauffer pendant que je m'équipe et en route.
La sortie de Sofia se fait sans encombre. Premier plein de la journée. J'en profite pour graisser ma chaine qui commencer à craquer un peu hier. Je vérifie mon niveau d'huile et me voilà prêt. J'ai pris cette habitude de vérifier mon niveau d'huile et de graisser ma chaine au premier plein de la journée. La moto est chaude et le terrain plat et stable, ce qui n'est pas forcément le cas lorsque je bivouaque.
Je quitte l'agglomération bien concentré sur la conduite et la navigation. Rapidement l'horizon se dégage. Aujourd'hui la météo s'annonce estivale. 15°C dès le matin et ils prévoient jusqu'à 25°C. Je pars donc en teeshirt, enfin, sous la veste de moto, et avec les gants d'été.
Osmand prévoit plus de 8h de route, c'est qu'aujourd'hui pas d'autoroutes au programme. Alors je ne traine pas. Il fait beau, la route est belle même si le paysage, lui, n'a rien d'extraordinaire.
Cela fait plusieurs fois que je viens en Bulgarie, mais toujours en été. Aussi, j'en profite pour admirer les sommets enneigés.
Sur la route et dans les villages, quelques radars et pas mal de voiture de police qui jamais ne m'auront inquiété.
Rapidement la route se dégrade. Si cela dure longtemps, Osmand aura certainement sous-estimé le temps de parcours !
Dans ces conditions-là, la PR7 est royale. Les suspensions absorbent tout et elle est suffisamment agile pour se jouer de la grande majorité des pièges.
Enfin, la route s'améliore, mais la circulation devient vite infernale avec des camions à n'en plus finir. Pourtant, je suis sur l'ancienne route qui serpente autour de l'autoroute toute neuve. Une question de coût certainement …
Avancer même en moto devient compliqué. La route est sinueuse, sans visibilité et trop étroite pour passer à trois de front. Fossé d'un côté et rambarde de l'autre, aucune échappatoire possible. La prudence est de mise et je ne double que si j'estime la marge de sécurité suffisante. Evidemment, la moyenne horaire chute drastiquement.
D'autant plus, que virage ou pas, les camions cherchent avant tout à éviter les trous et affaissement de la chaussée. Aussi, la probabilité de se trouver nez à nez avec un poids lourd à la sortie d'un virage est non négligeable.
Il est urgent de ne pas s'enflammer !
Heureusement, la route fini par se dégager. Je traverse quelques villes où l'on retrouve les mêmes enseignes que chez nous.
Les villes des anciens pays de l'Europe de l'Est dégagent une atmosphère étrange. Mélange de bâtiments hors d'âge et sans âme de l'ère soviétique et de constructions ultramodernes.
Un arrêt casse-croute plus tard …
Et une pause sieste …
Me voilà arrivé à Varna sur la mer noire.
Le soleil se couche et il est temps de chercher où dîner. Mon hôtel étant en bord de mer, c'est sur le port que je trouverais mon bonheur.
Une journée de voyage somme toute très banale, rien de transcendant à rapporter, mais toujours autant de plaisir à rouler. Le quotidien des journées de liaison.
Je lui avais proposé de tester la PR7 si cela l'intéressait pour compléter la collection d'essai d'adventure bike de sa chaine.
Rendez-vous pris pour demain dimanche. 500 km et une journée complète pour traverser la Bulgarie et aller me poser à Varna, sur les berges de la mer noire, cela laisse le temps de musarder.
Petit déjeuner à l'hôtel. Le buffet regorge de pâtisseries inconnues. Si je suis curieux de beaucoup de choses, l'aventure culinaire n'est vraiment pas ma priorité, mon objectif premier étant de préserver ma flore intestinale. Je sais, je suis en Bulgarie et je ne crains rien à ce niveau-là, mais les vieux réflexes ont la vie dure. Néanmoins, je me laisse tenter. Connaissant une pâtissière adorant mettre les mains dans la pâte, peut être pourrais-je lui rapporter quelques idées de gâteaux surtout qu'ils ont l'ai appétissants. Certains semblent très classiques mais d'autres ressembles plus aux pâtisseries orientales. Normal, Istanbul n'est qu'à quelques encablures. Bien mal m'en a pris, certaines, une fois en bouche, dégorgent de beure ou d'huile, bref, un truc gras pas très gouteux. D'autres sont plutôt fades, bref, pas de quoi transporter mes papilles gustatives au Nirvana. Je me rabat donc sur les valeurs sures, omelette, bacon, œuf dur et charcuterie.
Une fois ce repas englouti, je prends plaisir comme à chaque fois à charger ma moto. Contact, laisser la mécanique chauffer pendant que je m'équipe et en route.
La sortie de Sofia se fait sans encombre. Premier plein de la journée. J'en profite pour graisser ma chaine qui commencer à craquer un peu hier. Je vérifie mon niveau d'huile et me voilà prêt. J'ai pris cette habitude de vérifier mon niveau d'huile et de graisser ma chaine au premier plein de la journée. La moto est chaude et le terrain plat et stable, ce qui n'est pas forcément le cas lorsque je bivouaque.
Je quitte l'agglomération bien concentré sur la conduite et la navigation. Rapidement l'horizon se dégage. Aujourd'hui la météo s'annonce estivale. 15°C dès le matin et ils prévoient jusqu'à 25°C. Je pars donc en teeshirt, enfin, sous la veste de moto, et avec les gants d'été.
Osmand prévoit plus de 8h de route, c'est qu'aujourd'hui pas d'autoroutes au programme. Alors je ne traine pas. Il fait beau, la route est belle même si le paysage, lui, n'a rien d'extraordinaire.
Cela fait plusieurs fois que je viens en Bulgarie, mais toujours en été. Aussi, j'en profite pour admirer les sommets enneigés.
Sur la route et dans les villages, quelques radars et pas mal de voiture de police qui jamais ne m'auront inquiété.
Rapidement la route se dégrade. Si cela dure longtemps, Osmand aura certainement sous-estimé le temps de parcours !
Dans ces conditions-là, la PR7 est royale. Les suspensions absorbent tout et elle est suffisamment agile pour se jouer de la grande majorité des pièges.
Enfin, la route s'améliore, mais la circulation devient vite infernale avec des camions à n'en plus finir. Pourtant, je suis sur l'ancienne route qui serpente autour de l'autoroute toute neuve. Une question de coût certainement …
Avancer même en moto devient compliqué. La route est sinueuse, sans visibilité et trop étroite pour passer à trois de front. Fossé d'un côté et rambarde de l'autre, aucune échappatoire possible. La prudence est de mise et je ne double que si j'estime la marge de sécurité suffisante. Evidemment, la moyenne horaire chute drastiquement.
D'autant plus, que virage ou pas, les camions cherchent avant tout à éviter les trous et affaissement de la chaussée. Aussi, la probabilité de se trouver nez à nez avec un poids lourd à la sortie d'un virage est non négligeable.
Il est urgent de ne pas s'enflammer !
Heureusement, la route fini par se dégager. Je traverse quelques villes où l'on retrouve les mêmes enseignes que chez nous.
Les villes des anciens pays de l'Europe de l'Est dégagent une atmosphère étrange. Mélange de bâtiments hors d'âge et sans âme de l'ère soviétique et de constructions ultramodernes.
Un arrêt casse-croute plus tard …
Et une pause sieste …
Me voilà arrivé à Varna sur la mer noire.
Le soleil se couche et il est temps de chercher où dîner. Mon hôtel étant en bord de mer, c'est sur le port que je trouverais mon bonheur.
Une journée de voyage somme toute très banale, rien de transcendant à rapporter, mais toujours autant de plaisir à rouler. Le quotidien des journées de liaison.
Re: Adventure is going on ...
Aujourd'hui j'ai rendez-vous avec Pavlin. Il vient me chercher à Varna pour ensuite m'emmener à son garage studio.
On a discuté moto évidement et surtout voyage. Ensuite il a tourné des plans avant d'aller essayer la PR7. De retour, de nouveau tournage. Expérience inédite pour moi, tenir la caméra. Malgré mon inexpérience, il reste très calme et m'explique comment faire pour varier les plans et ne pas rester statique. On recommence plusieurs fois. En vrai pro, il vérifie chaque scène filmée et recommence quand il n'est pas satisfait. Ensuite, il m'interview devant la caméra. Et là, gros stress ! Moi pourtant si bavard et si à l'aise en public je me retrouve comme un empoté à bafouiller et ne plus trouver mes mots ! Un calvaire ! N'est pas youtuber qui veut !
Il est 13h. Tout est dans la boite comme il dit. Je pensais qu'on allait en rester là, mais non. Il m'invite déjeuner et on discute de tout et de rien, de nos vie en dehors des voyages. Sa chaine est un fantastique outil pour voyager. Il a des contacts dans le monde entier et me partage sans hésiter ceux qui pourraient m'être nécessaires pour mon voyage. Après cela, nous repartons rouler à la découverte de sa région. Nous aurons fait au final 150 km ensemble. Il aurait pu se contenter d'enregistrer ce dont il avait besoin pour sa chaine, mais non. Un grand merci à toi Pavlin.
J'adorais déjà le personnage au travers de ses vidéos, mais l'homme que j'ai rencontré est bien au-delà malgré ses 120 000 abonnés et plus de 800 vidéos publié. Bien loin de la mentalité de certains sur Youtube aujourd'hui …
Nous nous séparons vers 18h. Je pars alors marcher dans le parc en bord de mer.
Où l'on trouve un musée dédié à le seconde guerre mondiale.
Ainsi que les traditionnels jeux pour enfants et bar de plage.
Je m'installerai là pour avancer un peu sur mon projet à venir … mais c'est une autre histoire ...
On a discuté moto évidement et surtout voyage. Ensuite il a tourné des plans avant d'aller essayer la PR7. De retour, de nouveau tournage. Expérience inédite pour moi, tenir la caméra. Malgré mon inexpérience, il reste très calme et m'explique comment faire pour varier les plans et ne pas rester statique. On recommence plusieurs fois. En vrai pro, il vérifie chaque scène filmée et recommence quand il n'est pas satisfait. Ensuite, il m'interview devant la caméra. Et là, gros stress ! Moi pourtant si bavard et si à l'aise en public je me retrouve comme un empoté à bafouiller et ne plus trouver mes mots ! Un calvaire ! N'est pas youtuber qui veut !
Il est 13h. Tout est dans la boite comme il dit. Je pensais qu'on allait en rester là, mais non. Il m'invite déjeuner et on discute de tout et de rien, de nos vie en dehors des voyages. Sa chaine est un fantastique outil pour voyager. Il a des contacts dans le monde entier et me partage sans hésiter ceux qui pourraient m'être nécessaires pour mon voyage. Après cela, nous repartons rouler à la découverte de sa région. Nous aurons fait au final 150 km ensemble. Il aurait pu se contenter d'enregistrer ce dont il avait besoin pour sa chaine, mais non. Un grand merci à toi Pavlin.
J'adorais déjà le personnage au travers de ses vidéos, mais l'homme que j'ai rencontré est bien au-delà malgré ses 120 000 abonnés et plus de 800 vidéos publié. Bien loin de la mentalité de certains sur Youtube aujourd'hui …
Nous nous séparons vers 18h. Je pars alors marcher dans le parc en bord de mer.
Où l'on trouve un musée dédié à le seconde guerre mondiale.
Ainsi que les traditionnels jeux pour enfants et bar de plage.
Je m'installerai là pour avancer un peu sur mon projet à venir … mais c'est une autre histoire ...
Re: Adventure is going on ...
Merci de prendre le temps du partage. Ca nous permet de voyager un peu aussi..
Bon ca avance tout de même. Gaffe aux PL...
Heureux de lire que ta nouvelle monture et sa préparation répondent à tes attentes.
Bonne route et à bientôt.
Bon ca avance tout de même. Gaffe aux PL...
Heureux de lire que ta nouvelle monture et sa préparation répondent à tes attentes.
Bonne route et à bientôt.
Hugo99- Nombre de messages : 451
Age : 72
Localisation : Perpignan Sud
Moto : ex F700GS - R1200GS DOHC
Département : Pyrénées Orientales
Date d'inscription : 12/09/2020
Re: Adventure is going on ...
Un grand merci Xantios de tous nous emmener avec toi !
Tu ne pensais pas que la PR7 pouvez embarquer autant, n'est-ce pas ?
Isabelle
Tu ne pensais pas que la PR7 pouvez embarquer autant, n'est-ce pas ?
Isabelle
Rimelle- Nombre de messages : 48
Age : 49
Localisation : Pas loin de Toulouse
Moto : CB500X
Département : Haute-Garonne
Date d'inscription : 27/11/2021
Re: Adventure is going on ...
Rimelle a écrit:Un grand merci Xantios de tous nous emmener avec toi !
Tu ne pensais pas que la PR7 pouvez embarquer autant, n'est-ce pas ?
Isabelle
La seule chose qu'elle ne puisse emmener est une passagère, et c'est bien dommage
Sinon, il y a l'essentiel !
Rimelle aime ce message
Re: Adventure is going on ...
Salut David,
Tu voulais dire qu'une passagère n'est pas essentielle mais une coéquipière (sur une autre moto) c'est encore mieux...? [elles sont où les branches?]
Merci encore pour le récit de tes aventures, cela nous permet de nous évader...
Tu voulais dire qu'une passagère n'est pas essentielle mais une coéquipière (sur une autre moto) c'est encore mieux...? [elles sont où les branches?]
Merci encore pour le récit de tes aventures, cela nous permet de nous évader...
L73- Nombre de messages : 80
Age : 56
Localisation : Savoie
Moto : 800GS 2008
Département : Savoie
Date d'inscription : 04/12/2021
Re: Adventure is going on ...
L73 a écrit:Salut David,
Tu voulais dire qu'une passagère n'est pas essentielle mais une coéquipière (sur une autre moto) c'est encore mieux...? [elles sont où les branches?]
Merci encore pour le récit de tes aventures, cela nous permet de nous évader...
ne cherche pas trop, je me suis ma exprimé. je voulais juste dire que parfois, avoir la place pour une passagère en voyage peut être fort utile ;-)
L73 aime ce message
Re: Adventure is going on ...
Après une journée off, je reprends avec grand plaisir la route en début d'après-midi. La traversée de la Bulgarie se fait sans encombre par les petites routes.
Rien d'extraordinaire en soit, juste une étape de liaison comme tant d'autres.
Je me focalise alors sur la route et la circulation toujours très dense.
En d'autres occasions je devrais trouver cette journée particulièrement ennuyeuse, mais non. Une étrange impression s'installe progressivement. Je suis en route pour l'Iran, contrée mythique et historiquement très riche et qui plus est, qui m'est complètement inconnue.
Alors peu importe la route, je suis aux anges.
Arrive la frontière. Côté Bulgare, juste une formalité. Côté turc, très facile aussi, beaucoup plus que cet été, mais évidemment, il y a beaucoup moins de monde. L'an dernier, les douaniers nous avaient demandé quels appareils électroniques nous avions, ce coup-ci, ils voulaient savoir si j'avais de l'alcool. Malheureusement pour eux, le calva offert par Sandrine et la Mirabelle de Jean ont été partagé avec les amis rencontrés en route et ma fiole est désespérément vide.
Une fois en Turquie, et l'interminable file de camion attendant de passer en Europe remontée, je me retrouve instantanément dans l'ambiance du pays dans lequel j'étais il y a quelques mois de cela. Comme toujours dans un nouveau pays, mes premières préoccupations sont de trouver du cash et une carte SIM locale. Les deux sont relativement vite expédiés mais la journée touche à sa fin. Je décide alors de poursuivre jusqu'à Edirne où je pose mes sacoches dans un hôtel. Ici c'est Ramadan, mais tout semble fonctionner normalement. Je verrais bien demain midi comment cela se passe. L'appel à la prière annonçant la fin du jeune retentit au moment où je sors de ma douche. Il est temps d'aller diner. Je demande au patron de l'hôtel où je peux trouver un restaurant et il m'invite à partager son repas. Nous serons trois à table, accompagné d'un ouvrier qui faisait tantôt quelques travaux de bricolage.
Le repas commence par une prière, enfin, pour eux.
La conversation est difficile malgré le traducteur du téléphone. Les questions sont toujours les mêmes, d'où je viens et où je vais. Dans beaucoup de pays, la notion de voyage pour le plaisir est difficile à comprendre, mais quand en plus je leur annonce que je ne sais pas exactement où je vais, je passe pour un extraterrestre vu leur air incrédule.
Rien d'extraordinaire en soit, juste une étape de liaison comme tant d'autres.
Je me focalise alors sur la route et la circulation toujours très dense.
En d'autres occasions je devrais trouver cette journée particulièrement ennuyeuse, mais non. Une étrange impression s'installe progressivement. Je suis en route pour l'Iran, contrée mythique et historiquement très riche et qui plus est, qui m'est complètement inconnue.
Alors peu importe la route, je suis aux anges.
Arrive la frontière. Côté Bulgare, juste une formalité. Côté turc, très facile aussi, beaucoup plus que cet été, mais évidemment, il y a beaucoup moins de monde. L'an dernier, les douaniers nous avaient demandé quels appareils électroniques nous avions, ce coup-ci, ils voulaient savoir si j'avais de l'alcool. Malheureusement pour eux, le calva offert par Sandrine et la Mirabelle de Jean ont été partagé avec les amis rencontrés en route et ma fiole est désespérément vide.
Une fois en Turquie, et l'interminable file de camion attendant de passer en Europe remontée, je me retrouve instantanément dans l'ambiance du pays dans lequel j'étais il y a quelques mois de cela. Comme toujours dans un nouveau pays, mes premières préoccupations sont de trouver du cash et une carte SIM locale. Les deux sont relativement vite expédiés mais la journée touche à sa fin. Je décide alors de poursuivre jusqu'à Edirne où je pose mes sacoches dans un hôtel. Ici c'est Ramadan, mais tout semble fonctionner normalement. Je verrais bien demain midi comment cela se passe. L'appel à la prière annonçant la fin du jeune retentit au moment où je sors de ma douche. Il est temps d'aller diner. Je demande au patron de l'hôtel où je peux trouver un restaurant et il m'invite à partager son repas. Nous serons trois à table, accompagné d'un ouvrier qui faisait tantôt quelques travaux de bricolage.
Le repas commence par une prière, enfin, pour eux.
La conversation est difficile malgré le traducteur du téléphone. Les questions sont toujours les mêmes, d'où je viens et où je vais. Dans beaucoup de pays, la notion de voyage pour le plaisir est difficile à comprendre, mais quand en plus je leur annonce que je ne sais pas exactement où je vais, je passe pour un extraterrestre vu leur air incrédule.
Re: Adventure is going on ...
Une fois de plus, je pars tard. J'avais pas mal de choses à régler pour la suite de mon voyage. Ce voyage est vraiment unique. Une sorte de retour au source avec une moto basique, du temps devant moi comme au bon vieux temps pourrais-je dire d'un ton nostalgique, mais en même temps c'est la première fois de ma vie où je pars sans avoir de destination prévue ! Un comble. C'est donc aussi la première fois que je passe autant de temps sur ma Surface et mon téléphone à explorer les forums de voyageurs, à discuter avec les gens à la recherche d'informations tout en continuant à avancer. Je n'ai jamais été un très grand planificateur de voyage, impossible pour moi de préparer mes traces à l'avance, mais quand même, un minimum comme prévoir les grandes lignes que je peaufine au fur et à mesure de mon avancée.
Aujourd'hui, rien de cela. J'ai juste un Carnet de Passage en Douane et un visa iranien en poche. Mais voyager c'est aussi cela, sortir de sa zone de confort, et pour le coup, je suis servi !
Beaucoup de personnes s'interrogent sur le fait que voyager seul doit être ennuyeux. Difficile à imagine mais je n'ai pas une minute de libre. Si j'osais, je dirais qu'il me faudrait bien des vacances au retour pour me reposer un peu ! Mais la réalité est là, mes journées ne sont pas assez longues, surtout que pour la première fois, aussi, j'essaie de partager mon aventure presque en temps réel. J'entends une petite voix me susurrer à l'oreille que je n'ai qu'à passer moins de temps sur la moto et que si les journées étaient plus longues, de toute façon, j'avalerai plus de kilomètres pour au final, toujours le même résultat. Certes …
Je viens d'éteindre ma Surface. La journée s'annonce radieuse, les nouvelles sont plutôt bonnes. L'option du Pakistan et de l'Inde commence à prendre forme et c'est une super nouvelle même si rien n'est encore bouclé. La magie du voyage. Alors que j'avais dû abandonner l'idée des Stans, de la Mongolie et de Magadan la mort dans l'âme, je reprends espoir. Rester optimiste, ouvert d'esprit, explorer différentes situations et, surtout, voir constamment le bon côté des choses, voilà ma philosophie de vie. Et quoi qu'il arrive, les choses finissent par arriver quand elles doivent se produire. Le Pakistan et l'Inde, des destinations de rêves très tôt abandonnées car jugée trop éloignées et infaisables pour moi. La vie est ainsi faite, pleine de surprise. Tout gamin, mon rêve absolu était d'être explorateur tel Rene Caillé et John Livingston pour avoir la chance de m'émerveiller devant quelque chose de réellement inconnu. Alors certes, j'ai de vagues idées sur ces deux pays comme tout un chacun, mais sans plus. C'est au final une chance inouïe qui se présente. Enfin, rien n'est encore fait. Je garde néanmoins espoir.
Les principales interrogations des gens voulant voyager concernent la moto, son équipement et tout le matériel et accessoires. Alors que, au final, dans un voyage au long cours, l'essentiel des tracasseries sont administratives, entre les permis, papiers, visas, autorisations diverses et variées, c'est à n'en plus finir ! Petite confidence, j'ai horreur de cela. Heureusement, la communauté des voyageurs est toujours excessivement solidaire, notamment celle du HU. J'en profite ici pour remercier encore tous les amis dont une grande majorité rencontrée au meeting Horizon Unlimeted à Lupiac sans qui ce voyage ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui. Il serait certes différent, ni mieux ni moins bien, mais différents. Je trouverais injuste de m'attribuer le mérite des autres, alors merci à vous toutes et tous.
Mais trêve de bavardages, c'est le cœur léger que je reprends la route.
Ce jour est aussi d'importance car je vais laisser derrière moi l'Europe pour rejoindre l'Asie. D'habitude, je passais par Istanbul, mais là, je décide de prendre le tout nouveau pont suspendu sur le Bosphore, le plus long du monde et à peine inauguré. D'ailleurs il est toujours en travaux. Je ne suis pas déçu, il est vraiment impressionnant renvoyant le viaduc de Millau au stade d'œuvre lilliputienne.
Je quitte enfin la quatre voies et m'engage dans les petites routes viroleuses à souhait et au bitume fortement dégradé.
Les paysages sont sans intérêts, enfin, de la campagne comme l'on en trouve partout en Europe, mais le plaisir du jour est ailleurs, dans ce moment moto de communion avec ma moto à enchainer virage après virage sur un rythme soutenu mais toujours prudent. C'est que je suis en voyage et je ne sais toujours pas où je pourrais monter un train de pneus neuf. Cette moto est juste épatante, ce jouant avec un extrême facilité des pièges de la route tout en étant suffisamment puissante pour distiller un réel plaisir de conduite. Une excellente journée de moto.
Il fait beau, ni trop chaud n trop froid, le jour touche à sa fin mais je ne suis toujours pas rassasié. Je voudrais continuer à rouler jusqu'à l'épuisement total, mais ce serait pure folie. Avec la nuit tombante, malgré mes nouveaux phares à l'éclairage parfait, les pièges de la route deviennent de plus en plus dangereux. La raison l'emporte et je me pose à Balikesir pour la nuit.
Aujourd'hui, rien de cela. J'ai juste un Carnet de Passage en Douane et un visa iranien en poche. Mais voyager c'est aussi cela, sortir de sa zone de confort, et pour le coup, je suis servi !
Beaucoup de personnes s'interrogent sur le fait que voyager seul doit être ennuyeux. Difficile à imagine mais je n'ai pas une minute de libre. Si j'osais, je dirais qu'il me faudrait bien des vacances au retour pour me reposer un peu ! Mais la réalité est là, mes journées ne sont pas assez longues, surtout que pour la première fois, aussi, j'essaie de partager mon aventure presque en temps réel. J'entends une petite voix me susurrer à l'oreille que je n'ai qu'à passer moins de temps sur la moto et que si les journées étaient plus longues, de toute façon, j'avalerai plus de kilomètres pour au final, toujours le même résultat. Certes …
Je viens d'éteindre ma Surface. La journée s'annonce radieuse, les nouvelles sont plutôt bonnes. L'option du Pakistan et de l'Inde commence à prendre forme et c'est une super nouvelle même si rien n'est encore bouclé. La magie du voyage. Alors que j'avais dû abandonner l'idée des Stans, de la Mongolie et de Magadan la mort dans l'âme, je reprends espoir. Rester optimiste, ouvert d'esprit, explorer différentes situations et, surtout, voir constamment le bon côté des choses, voilà ma philosophie de vie. Et quoi qu'il arrive, les choses finissent par arriver quand elles doivent se produire. Le Pakistan et l'Inde, des destinations de rêves très tôt abandonnées car jugée trop éloignées et infaisables pour moi. La vie est ainsi faite, pleine de surprise. Tout gamin, mon rêve absolu était d'être explorateur tel Rene Caillé et John Livingston pour avoir la chance de m'émerveiller devant quelque chose de réellement inconnu. Alors certes, j'ai de vagues idées sur ces deux pays comme tout un chacun, mais sans plus. C'est au final une chance inouïe qui se présente. Enfin, rien n'est encore fait. Je garde néanmoins espoir.
Les principales interrogations des gens voulant voyager concernent la moto, son équipement et tout le matériel et accessoires. Alors que, au final, dans un voyage au long cours, l'essentiel des tracasseries sont administratives, entre les permis, papiers, visas, autorisations diverses et variées, c'est à n'en plus finir ! Petite confidence, j'ai horreur de cela. Heureusement, la communauté des voyageurs est toujours excessivement solidaire, notamment celle du HU. J'en profite ici pour remercier encore tous les amis dont une grande majorité rencontrée au meeting Horizon Unlimeted à Lupiac sans qui ce voyage ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui. Il serait certes différent, ni mieux ni moins bien, mais différents. Je trouverais injuste de m'attribuer le mérite des autres, alors merci à vous toutes et tous.
Mais trêve de bavardages, c'est le cœur léger que je reprends la route.
Ce jour est aussi d'importance car je vais laisser derrière moi l'Europe pour rejoindre l'Asie. D'habitude, je passais par Istanbul, mais là, je décide de prendre le tout nouveau pont suspendu sur le Bosphore, le plus long du monde et à peine inauguré. D'ailleurs il est toujours en travaux. Je ne suis pas déçu, il est vraiment impressionnant renvoyant le viaduc de Millau au stade d'œuvre lilliputienne.
Je quitte enfin la quatre voies et m'engage dans les petites routes viroleuses à souhait et au bitume fortement dégradé.
Les paysages sont sans intérêts, enfin, de la campagne comme l'on en trouve partout en Europe, mais le plaisir du jour est ailleurs, dans ce moment moto de communion avec ma moto à enchainer virage après virage sur un rythme soutenu mais toujours prudent. C'est que je suis en voyage et je ne sais toujours pas où je pourrais monter un train de pneus neuf. Cette moto est juste épatante, ce jouant avec un extrême facilité des pièges de la route tout en étant suffisamment puissante pour distiller un réel plaisir de conduite. Une excellente journée de moto.
Il fait beau, ni trop chaud n trop froid, le jour touche à sa fin mais je ne suis toujours pas rassasié. Je voudrais continuer à rouler jusqu'à l'épuisement total, mais ce serait pure folie. Avec la nuit tombante, malgré mes nouveaux phares à l'éclairage parfait, les pièges de la route deviennent de plus en plus dangereux. La raison l'emporte et je me pose à Balikesir pour la nuit.
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Re: Adventure is going on ...
Au revoir Europe, bonjour Asie.
Continue ton récit. Merci
Bonne route
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Hugo99- Nombre de messages : 451
Age : 72
Localisation : Perpignan Sud
Moto : ex F700GS - R1200GS DOHC
Département : Pyrénées Orientales
Date d'inscription : 12/09/2020
Re: Adventure is going on ...
Une fois le petit déjeuner englouti, il est 10h passé quand je reprends la route direction Catalhoyuk pour visiter le site archéologique.
L'entrée est gratuite et le responsable des lieux, parlant très bien anglais, me présente le site et les précautions d'usage.
Je vais d'abord regarder l'exposition présentant le chantier de fouille et les principales découvertes.
Ce village est un des plus ancien découvert à ce jour. Il date du Néolithique et sa particularité est qu'il ne possède pas de rues. Les maisons sont toutes collées les unes aux autres et l'on se déplace en marchant sur les toits. On entre dans les bâtisses par une trappe sur le toit et on descend à l'intérieur par une échelle.
Ensuite je vais découvrir les reconstructions des habitations. Pour l'époque, entre - 8000 et -5000 ans avant notre ère, je trouve cela plutôt tout confort.
Sous l'ouverture d'entrée se trouve le four à pain et, sous le sol de la pièce principale, parfois les corps des ancêtres défunts.
La visite du site de fouille comme souvent est bien moins impressionnante et il faut une bonne dose d'imagination pour imaginer la ville telle qu'elle pouvait être à l'époque. C'est tout l'intérêt du travail des archéologues et notamment, de l'archéologie expérimentale.
Je reprends la route, il est déjà presque midi et j'avais prévu de faire environ 500 km. Pour gagner un peu de temps je prends la 4 voies un bon moment. Les paysages commencent à changer, la pleine disparait peu à peu et les premiers contreforts rocheux apparaissent, avec, sur les sommets, de la neige.
Le jour commence à décliner et je dois me faire une raison, je n'arriverais pas à boucler l'étape prévue sauf à arriver à une heure déraisonnable. Je repère sur Osmand quelques hôtels à quelques dizaines de kilomètre. Ce sera parfait. Le soir tombe de plus en plus et je n'arrête pas de prendre de l'altitude. J'arrive à 2000 m et évidemment, la température chute d'autant. 1,5°C affiché à al moto. Je commence à ressentir le froid me pénétrer mais je ne suis plus très loin, alors je ne vais pas m'arrêter pour m'équiper. Je monte les poignées chauffantes, serre les fesses et tiens le rythme. Arrivé sur place, je découvre que c'est une station de ski … sous la neige … mais déserte. Les hôtels sont fermés.
Poisse.
Seule solution, sauf bivouaquer en construisant un igloo, pousser jusqu'à Kayseri. Encore quarante kilomètres. Je vais redescende dans la vallée, alors je me concentre sur la conduite pour oublier la morsure du froid. C'est vers 20h30 que j'arriverai en ville où je trouverai un hôtel sympa.
Je n'ai toujours pas bivouaquer. Les nuits sont fraiches et à chaque fois je me dis que si je ne bivouaque pas je partirais plus tôt, mais c'est peine perdue. Je n'arrive pas à décoller tôt. Je me console en me disant qu'avec la dévaluation de la livre turque, la nuit coûte entre 9 et 12 € et un repas entre 2 et 3 €. Seul l'essence a augmenté par rapport à cet été, environ 1,5€ le litre.
L'entrée est gratuite et le responsable des lieux, parlant très bien anglais, me présente le site et les précautions d'usage.
Je vais d'abord regarder l'exposition présentant le chantier de fouille et les principales découvertes.
Ce village est un des plus ancien découvert à ce jour. Il date du Néolithique et sa particularité est qu'il ne possède pas de rues. Les maisons sont toutes collées les unes aux autres et l'on se déplace en marchant sur les toits. On entre dans les bâtisses par une trappe sur le toit et on descend à l'intérieur par une échelle.
Ensuite je vais découvrir les reconstructions des habitations. Pour l'époque, entre - 8000 et -5000 ans avant notre ère, je trouve cela plutôt tout confort.
Sous l'ouverture d'entrée se trouve le four à pain et, sous le sol de la pièce principale, parfois les corps des ancêtres défunts.
La visite du site de fouille comme souvent est bien moins impressionnante et il faut une bonne dose d'imagination pour imaginer la ville telle qu'elle pouvait être à l'époque. C'est tout l'intérêt du travail des archéologues et notamment, de l'archéologie expérimentale.
Je reprends la route, il est déjà presque midi et j'avais prévu de faire environ 500 km. Pour gagner un peu de temps je prends la 4 voies un bon moment. Les paysages commencent à changer, la pleine disparait peu à peu et les premiers contreforts rocheux apparaissent, avec, sur les sommets, de la neige.
Le jour commence à décliner et je dois me faire une raison, je n'arriverais pas à boucler l'étape prévue sauf à arriver à une heure déraisonnable. Je repère sur Osmand quelques hôtels à quelques dizaines de kilomètre. Ce sera parfait. Le soir tombe de plus en plus et je n'arrête pas de prendre de l'altitude. J'arrive à 2000 m et évidemment, la température chute d'autant. 1,5°C affiché à al moto. Je commence à ressentir le froid me pénétrer mais je ne suis plus très loin, alors je ne vais pas m'arrêter pour m'équiper. Je monte les poignées chauffantes, serre les fesses et tiens le rythme. Arrivé sur place, je découvre que c'est une station de ski … sous la neige … mais déserte. Les hôtels sont fermés.
Poisse.
Seule solution, sauf bivouaquer en construisant un igloo, pousser jusqu'à Kayseri. Encore quarante kilomètres. Je vais redescende dans la vallée, alors je me concentre sur la conduite pour oublier la morsure du froid. C'est vers 20h30 que j'arriverai en ville où je trouverai un hôtel sympa.
Je n'ai toujours pas bivouaquer. Les nuits sont fraiches et à chaque fois je me dis que si je ne bivouaque pas je partirais plus tôt, mais c'est peine perdue. Je n'arrive pas à décoller tôt. Je me console en me disant qu'avec la dévaluation de la livre turque, la nuit coûte entre 9 et 12 € et un repas entre 2 et 3 €. Seul l'essence a augmenté par rapport à cet été, environ 1,5€ le litre.
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