Partage de mes 9 premiers mois sur F 650 GS/2004

Salut à toute et tous

Petite envie de partager ma première expérience de motard et ce que je pense de la F 650 GS (mono 2004)

L'aventure commence fin juillet 2015 où je décide et trouve en 2 semaines ce que je cherche. Une F 650 GS. Le modèle est de 2004 et affichait 22.000KM. Belle affaire car pour le prix (2200€) je n'avais droit qu'à une version 1999-2002 (au plus) sur le marché belge et avec plus de km au compteur.

Équipée de protèges mains, poignées chauffantes, béquille centrale, ABS, double allumage et d'un petit top case BMW, ma belle acquisition me donnait le sentiment d'être un chevalier venu d'un autre temps.

Commence alors une course effrénée pour m'équiper au plus vite afin de profiter au mieux de ce nouveau plaisir.
Un vieux pantalon trop large offert par un ami, un veste trop large et passablement usée à 50€ sur une brocante, une paire de botte neuve, une paire de gants étanches, un joli casque à leds qui clignotent joyeusement dans la nuit et me voilà avec une allure de motard sdf paré pour affronter mes premières frayeurs...Et j'en ai eu !

Après avoir sillonné les petites routes de ma région sur 1000km je me sens pousser des ailes, et me voilà, intrépide, prenant mon envol sur nationales à des vitesses vertigineuses...entre 80 et 90km/h. Plus raide qu'une chemise amidonnée, plus stresser que miss camping à la remise des prix, j'affronte avec courage et détermination le bitume des voies rapides.
Je connaissais la prise électrique, la prise de judo et la prise de poids, mais là je découvrais avec horreur la prise au vent. A 90km/h j'avais l'impression que je pouvais être éjecté vers l'arrière de ma moto à la moindre bosse. Et puis il y avait ces fous d'automobilistes qui n'ont peur de personne, roulant à plus de 100, les cheveux dans le vent (merci Brigitte Bardot), créant des turbulences quand ils me dépassaient. Ce qui ne m'aidait pas à me décontracter.
"Respirer, relâcher les épaules, détendre les coudes, assouplir les poignets, décrisper les genoux,..." était l'exercice que je pratiquais toutes les 15 secondes. Après environ 600km à ce régime mes gestes commencent à êtres plus fluides, mes peurs s'estompent et le plaisir augmente. Je décide de pousser le bouchon plus loin et profite de quelques longues lignes droites pour narguer Brigitte Bardot, ....j'atteins les 120km/h !!!

Lors de l'achat de ma moto les pneus de ma belle étaient déjà bien fatigués. Pour répondre en toute sécurité à mes audacieuses performances, je décide de les remplacer par des Metzeler Tourance et de changer moi-même la housse de selle légèrement déchirée.

Fier de mes prouesses, rodage des pneus oblige et après avoir invoqué tous les saints des motards, je passe à l'étape suivante: l'autoroute. Je prends la bretelle d'accès, j'accélère, mets mon clignotant, je m'engage. Cette fois ça y est, j'y suis et je ne peux plus faire demi tour. Je prends un air décontracté de vieux motard aguerrit et reste collé à la bande de droite (pfff la vitesse moi vous savez, ça ne me dis plus rein ...). Peu importe si devant moi il y a une vieille camionnette roulant à 90km/h, dégageant des fumées noires et nauséabondes. Sur la bande de droite je suis, sur la bande de droite je reste !

Très vite je regrette ma décision de prendre l'autoroute. Contrairement aux petits routes (mieux protégées), les autoroutes sont de grandes portes ouvertes pour les vents. De violentes et brusques rafales latérales (70-80km/h) me taclent insidieusement par intermittence et font de ma première expérience une toute nouvelle leçon de gestion de stress. Étrangement la moto semble flotter sur la route, comme si elle glissait sur de la glace au lieu de rouler. Je mets ça sur le compte de mon inexpérience autoroutière et de gestion du vent. Je tiens bon, je n'abandonne pas.
Quelques 80 km plus loin j'arrive fièrement à destination.Quand j'ai relaté mon aventure à mon ami, celui-ci se jette sur mes pneus un manomètre à la main. Plus de 4kg sur l'un, près de 5 kg sur l'autre. La norme est 2.1kg et 1.9kg. Je comprends mieux dès lors ma petite danse avec le vent sur l'autoroute. Je vous fais grâce de toutes les tortures que j'ai imaginé faire subir à ce garagiste de renom qui a changé mes pneus.
Au retour, bien que le vent avait forcit, ma jolie monture se montre plus docile. Cependant, un autre élément imprévu se joint à la fête, ...une pluie torrentielle. L'imperméabilité virtuelle de mon équipement s'est brutalement manifestée. Dès le lendemain, pantalon, veste coupe-vent et une nouvelle paire de gants (vraiment) imperméable n'ont plus quitté ma bagagerie.

Bien que l'expérience me tente je reste très timoré quant à emmener mon fidèle destrier sur les chemins de traverses. Cela dit, en Belgique, nul n'est besoin de quitter les routes officielles pour se faire peur. Prenez les autoroutes et je vous assure que le plaisir est certainement aussi grand qu'un Paris-Dakar de nuit sans phares. Si par chance vous découvrez un bout de bitume intacte entre deux ornières ou fissures longitudinales, vous pouvez vous estimez heureux.

Les kilomètres s'enchainent au rythme des températures qui baissent. Coupe-vent, poignées chauffantes et virus-motard en pleine activité, j'affronte l'hiver avec le sourire. Je reste toutefois prudent et ne roule plus quand les températures affichent 0°C. Ce qui n'a pas souvent été le cas vu l'hiver clément que nous avons eu en 2015.

L'hiver s’essouffle petit à petit ainsi que ma chaine. Le remplacement était prévu lors de l'achat. Un nouveau kit vient donc prendre place après 8000km de maltraitance par le jeune motard quinquagénaire que je suis. La routine s'installe aussi, sans pour autant faire baisser mon niveau de vigilance. Durant ces premiers milliers de kilomètres, quelques expériences hasardeuses m'ont conforté dans l'idée que les motards ne sont pas les plus respectés sur les routes.

Anniversaire ! Pour ses 10.000 premiers kilomètre, j'offre à ma monture de nouvelles plaquettes de frein arrières et lui démonte son carter droit afin de colmater une légère fuite d'huile qui perlait par le passe câble. Ça la mettait de mauvaise humeur car elle rentrait à chaque fois badigeonnée. Après 3.5L de toute nouvelle huile synthétique et remplacé son filtre à huile elle était au anges.

En Belgique, après le printemps vient l'hiver, car chez nous, en Mai on ne fait pas ce qui nous plait. Autant dire que je ne quitte pas mon équipement hivernal. Puis d'un coup, sans prévenir, voilà que le soleil décide de me mettre au défi: rouler dans ma veste et mon pantalon hiver sans suer plus de 5L ... j'ai perdu ! Le beau temps semblant vouloir s'installer durablement et comme j'envisage un petit tour en solo dans le sud de l'Europe, je me suis offert un équipement été. La différence de confort est appréciable mais la doublure étanche est encore de mise en attendant un hypothétique réchauffement. (PS: avis lancé aux motardes célibataires désireuses de rencontrer bel homme, bien sous toutes ses coutures. Envoyer photo de la moto en MP).

Voilà donc mes premiers pas de motard-sur-le-tard. Je me félicite chaque jour de ce choix de passer sur deux roues. Côté machine, le seul regret est le manque de souplesse du mono. Bien qu'elle s'élance sans broncher jusqu'à 170km/h et qu'elle tient allègrement un 130-140km/h, je n'aime pas trop sa façon de hurler à la mort. J'ai toujours l'impression de rouler sur grosse machine à coudre qui va se démanteler tout d'un coup . Pour les ex rouleur en 650 vous savez certainement de quoi je parle
J'espère pouvoir passer sur un bi-cylindre dans un avenir proche, question d'avoir un peu plus de puissance pour le confort de conduite et moins la sensation que mon ex à oublié son jouet érotique planqué sous ma selle.
Autre point qui me gène est la prise au vent malgré la bulle haute. Mais bon, on ne peut tout avoir.
Et le dernier point négatif qui a quand même son importance: je trouve le freinage assez faible et mou.
Excepté ces deux points et mon inexpérience certaine, ma F 650 GS est pour moi un petit bijou de technologie. Stabilité époustouflante, puissance rageuse, légèreté, maniabilité, sobriété (3.7L - 4.2L), élégance, facilité d'entretien. Elle a certainement d'autres qualités mais là elle commence à rougir. Je ne voudrais pas l’embarrasser d'avantage.

Merci et toutes mes félicitations d'êtres arriver à la fin de mon roman. Pour ceux qui n'ont pas tout lu, relisez la phrase précédente.

Ici, avant-hier, 22°-27°. Depuis hier, 12°-15°. De tous les peuples de le Gaule ....

Bonne journée.

un casque à leds...

Salut toto jp

Oui à leds. Petit bémol, la batterie perd sa charge assez vite si les leds ne sont pas utilisés ! Dommage pour ce point. Je ne passe pas inaperçu quand je l'allume, c'est donc tout bénéfice pour ma visibilité et donc ma sécurité.

Je t'ai mis un lien qui le présente sur Youtube si tu veux en savoir plus.

Bonne soirée.


https://www.youtube.com/watch?v=iFqmRcM0BBI

bon je vais te chambrer un peu ,as tu pensé a le coupler avec un panneau solaire ;oui je sais un panneau solaire en belgique ...
merci pour le lien

Hahaha pas mal le coup du panneau solaire. Par contre je pourrais fixer sur le casque une petite hélice qui génèrerait de l'électricité.

D'ailleurs je me demande pourquoi les constructeurs n'y ont pas pensé.
Imagine une hélice placée sur la bécane (style ventilo refroidissement) et qui chargerais une petite batterie pour tous les appareils embarqués. (gps, téléphone, ...). On ne solliciterait pas la batterie principale même à l'arrêt. Par contre on augmenterait sensiblement le poids, ce que les constructeurs n'aiment pas.

Mais bon, je vais quand même aller breveté mon invention. On ne sait jamais

Bonjour silencio,

Est ce que tu as quand même déjà pousser tes escapades jusque dans les ardennes? Je suppose que tu sais où elles se trouve, toi qui est du BW.....

Je te propose de passer jusqu'ici ( Nassogne) entre Marche en famenne et St Hubert. Où, je te propose un café et une petite pâtisserie.
Et , si ça te dit, je te propose l' essai d'une F700GS 2014. Voilà, si ça t'interesse? On s'arrange, ce sera avec grand plaisir.

Jacquouille;

La prose est excellente! Continue à nous faire part regulièrement de tes impressions l'ami.

oh beemer ,tu re re venu d'andalousie

Merci pour ton CR

Joli CR très agréable à lire.
Continue à te faire plaisir

tonton jp a écrit:oh beemer ,tu re re venu d'andalousie

Oui mon tonton re-revenu. Bises.

Salut la compagnie

En vrac*, un grand merci pour tous vos compliments et vos encouragements. Je ne m'attendais pas à autant de lectures. Fin juin j'espère partir (Saint Motard priez pour moi) une quinzaine de jours vers Avignon, Perpignan et ... et ... je ne sais pas trop encore. Si ça se fait je vous colle un autre roman

*VRAC :expression provenant du mot néerlandais "wrac" qui signifiait "mauvais" pour les poissons que l'on jetait dans les bacs sans même les empaqueter ni même les ranger. Cette formulation s'est étendue à toutes les choses en désordre ou que l'on n'a pas pris le soin de trier..

@Jacquouille
Wahou, merci pour ta proposition et ta confiance surtout. Mes neurones bouillonnent mais je t'avoue que je n'ai pas encore assez confiance en ma conduite que pour rouler sur un autre engin que le mien. Je pense en être capable mais j'ai trop peur de faire des bêtises.
Si d'une part j'ai déjà roulé 12.000km, d'autre part je n'ai roulé que 12.000km et ne connais que ma moto. Je préfère décliner (à regret) ta magnifique proposition. Toutefois je me laisserais bien tenter par une ballade dans ta région (que j'ai déjà dans le collimateur). Et je ne crache pas non plus sur le café et le gâteau,...là j'ai assez d'expérience

Dernières acquisitions : Top case GIVI TRK46 (fonction top case ou valise) et une belle sacoche de réservoir Givi Easy Range EA102B (extensible de 17L à 25L). Avec -20% et -30% de remises pour ne pas me culpabiliser de mes achats

A bientôt.

Salut silencio,
Quand tu veux pour le café et le reste... La boulangerie est ouverte du mercredi au dimanche.
Et pour l'essai, pas de soucis. C'est pratiquement la même moto...
A bientôt j'espère.
Jacquouille.

Oui au plaisir !