Des Alpes et des piste par Paillon
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Des Alpes et des piste par Paillon
L’été partait mal, il faisait chaud, et l’on avait prévu de rouler le week end du 14 juillet avec un tas de copains en Lozère.
Le hic, c’est que quand ça veut pas, ça veut pas…. On avait réussi à ce que mon beau frère et ma belle sœur nous gardent les 2 derniers du cheptel le temps du week end.
C’est sans compter que le maréchal ferrant installé depuis peu à Velaux et qui revient après plusieurs années en Italie, a gagné la course du Palio, à Sienne, avec son équipe, 2 week end avant.
Pour lui, c’est un truc de dingue, pour nous, c’est la Berezina. On annule le week end en Lozère, faute de gardien de trolls.
On s’en remet comme on peut, mais comme dirait un bon ami à moi, les emmerdements ça vole en escadrille, et ça a donc continué.
Mauvaise nouvelle professionnelle pour Môman ce coup-ci, et, il est apparût évident qu’il fallait aller prendre l’air, de l’air frais et en hauteur.
Donc là, on n’a pas lésiné sur les moyens, une GS affûtée aux petits oignons, un road book découpé par ma fille à la hâte et scotché par ses soins.
A la question de sa mère: Est-ce que tu as fait tes devoirs de vacances ?
Papa répond oui, fier des collages de son ainée et encore plus fier d’être arrivé en un temps records aux problèmes et questions de maths et de physique de 4ème.
Quoi ? Dans la vie, il faut être malin, à choisir entre une page de cahier de vacances et un road book bien collé vous choisissez quoi ?
Bon ben alors, rien d’anormal, encore que pour le quatrième de ma tribu, les exercices proposés dans le cahier de vacances tiennent plus du jeu de piste façon road book que du problème de maths.
Et puis avec ma fille on était d’accord sur le contrat, alors il n’ a pas de problème.
Il y a des bruits qui éveillent en moi des moments de bonheur, ce petit bruit de moteur électrique que fait le dérouleur en enroulant, pour le coup les quelques cases, de papier du week end.
On se croirait presque comme un jeune qui va passer sa première nuit avec une donzelle, ce bruit de moteur de road book, c’est comme se rappeler son cœur qui bat la chamade la première fois que l’on a passé la porte de la chambre de la demoiselle.
En bon mari, je me suis occupé de tout, j’ai réservé les 2 nuits, une à Ancelle, petite station de moyenne montagne à côté d’Orcières Merlette et l’autre à Montgenèvre.
C’est bonnard Ancelle, pas trop connu et pas envahi de Marseillais comme à Orcières, 2h30 de route pour y aller, juste de quoi sentir son fessier se tanner sur la selle et ne pas trop transpirer.
En gros à Ancelle, on ne dit pas : « Hé Roger remets moi un fly, va, le temps que j’aille égoutter les olives »
Mais : « Vous pourriez me resservir un Ricard s’il vous plaît ? » Même si la boisson anisée j’ai horreur de ça.
17h00, on lève le camp de Massalia pour arriver juste pile poil à l’heure de l’apéro à Ancelle.
Il fait 36° quand on part, mon fessier est en train de prendre un bain, comme disait un vieux bosco avec qui je naviguais : « j’ai la raie du cul qui se transforme en gouttière », vaste programme.
Mais c’est sans compter sur dame nature qui va nous gâter.
80 kms avant Gap, le ciel se noircit, Maman me montre du doigt que les nuages sur notre droite sont bien noirs. Avec un aplomb digne d’un dentiste qui va vous arracher une dent en vous assurant que cela ne fera pas mal, je lui fais comprendre que ça part vers le sud-est et que l’on va y réchapper.
C’est quand j’ai pris le premier grêlon en pleine tronche que j’ai réalisé que j’étais super optimiste sur les prévisions d’Evelyne DHELIAT que je n’avais pas consulté.
La température dégringole, il n’y a pas d’autre mot, de 30° à 11°, je sens que Gap sera climatisée. Si on s’arrête on ne prendra pas une glace mais un chocolat chaud.
Comme des cons que l’on est, on est parti avec les vestes mais sans les doublures étanches, ma raie du cul se transforme en torrent, mais pas question de s’arrêter, on est mouillé, on est mouillé, et comme disait un pote Romain : « Aléa jacta est » et puis une étape, c’est une étape et faut pas se louper la barrière horaire sinon c’est l’expulsion.
Au péage de GAP, j’ai une vision sous l’abri du parking.
Ma mémoire s’agite, et je repense au JOE BAR TEAM, dans la planche où tous les motards sont enfermés dans les WC de l’autoroute, et bien là c’est la même, ils sont 12 là dessous à se tenir chaud, il y en a même un qui a tassé sa moto sous l’abri à cause des glaçons qui descendent du ciel.
La troupe de gus en Harley prend une tout autre mesure sous l’orage, les tatouages font grise mine et ces dames tirent sur les pans de la chemise pour se couvrir les Roberts. Ben oui quand on prend une chemise en jean taille 16 ans pour y coller des Roberts taille XXL, c’est comme ta femme chez IKEA : « Ca rentrera jamais mais prend le quand même ». Sauf que là elle te déteste parce que si elle s’était écoutée, elle aurait pris une chemise à sa taille et un col roulé.
La pluie cesse en entrant dans GAP, c’est la bonne nouvelle, mes bottes droite et gauche se sont transformées en aquarium, si je m’arrête chez MAXI ZOO, je finis de verser des poissons là-dedans et je peux ouvrir un magasin doctor fish.
L’hôtel les Autanes à Ancelle est top, piscine couverte, spa, hammam et un resto au top, si vous allez là-bas, jetez-vous sur les oreilles d’âne, c’est une tuerie. Et non, pour ceux qui ne connaissent pas je ne dirai pas ce que c’est, l’aventure c’est l’aventure disait Aldo.
Donc je ne vous fait pas un dessin de la soirée, c’était bien, un nuit, sans ces satanés moustiques tigre qui t’empêchent de dormir, bref, avec Môman on s’est préparé pour l’étape du lendemain.
On est les premiers au buffet du petit dej, désolé on ne se refait pas, mais moi j’aime déjeuner au calme sinon je suis grincheux et puis j’aime pas qu’il n’y ait plus de jambon ou de fromage.
A 09h00, on quitte Ancelle en direction de Chorges pour aller attraper la piste du Sapet, pas connue, mais qui vaut le coup d’œil avec son départ de parapente au beau milieu.
Avec ce qu’il a plu la veille, c’est aussi gras qu’une assiette de fish and chips, et c’est en travers de porc que l’on progresse.
On continue les soins esthétiques, après le doctor fish, on revient aux soins plus traditionnels avec le bain de boue.
On est tellement propres que j’ose à peine rentrer dans le SPAR de Chorges pour nous équiper d’un pique nique.
De Chorges, on va aller par la route du triathlon de l’EMBRUN MAN et les Rousses rejoindre Embrun et avancer vers Briançon.
La route par les Rousses est magnifique, avec une belle vue sur le lac de Serre Ponçon, et pas trop de monde.
On fuira Embrun et son marché du samedi matin avec ce peuple énorme qui grouille et qui me file le tournis. D’ailleurs on y retrouve des gus en Harley au rayon friperie, à mon avis on change de taille de chemise, à moins que l’idée d’un col roulé fasse son chemin.
J’ai prévu de pique-niquer plus loin, plus haut, au pied d’un lac, un truc en cul de sac que je connais et où la vue est à vous couper le souffle.
A la roche de rame, on pique à droite, direction le torrent de pisse pour grimper au Lac de Néal.
J’en vois d’ici qui vont dire que je vais faire un mauvais jeu de mot avec le nom du torrent mais même pas, elle est trop simple, et puis j’ai trop de paysage à admirer, juste le plaisir de mettre la pétrollette en glisse, bref je vis à pleine dent et comme dirait l’autre avec tonyglandyl, ma bite c’est du béton.
Qu’est-ce que l’on est bien loin de tous ces cons, il est presque midi et mon ventre commence à crier famine, ce qui me déclenche un montée d’adrénaline, et du coup, on va faire la montée en mode sport.
La vue valait le déplacement, la flotte du lac est gelée, il fait une température idéale, la sieste est douce et une sauterelle a atterrit sur mon épaule et fait ami ami, j’en chialerai tellement on est bien.
Je recharge Maman sur la pétoire, elle est dans un autre monde fait de nuage et de ouate, et elle a la fermeture éclair de son blouson, zébrée sur la joue signe d'une sieste sans commune mesure.
Il faut descendre par la même piste, repasser à la roche de rame, reprendre direction Briançon et puis piquer vers Vallouise pour aller chercher la piste qui va nous ramener aux portes de Briançon.
De là on va traverser et monter sur l’autre montagne direction Puy St Vincent pour filer par la piste à la Condamine.
C’est un peu plus fréquenté, et il y a du touriste qui roule sur la piste, en Touran immatriculé 78.
Tu te demandes comment le gus peut bien avoir envie de faire monter sa bétaillère là haut avec les pavés qu’il y a.
Le pire c’est qu’il voit une moto derrière, tous feux allumés, qui fait première, seconde, première, seconde et que le con de Parisien ne se pousse pas, le périph’ est partout pour cet olibrius.
En fait je m’en fous, j’ai tout le temps, il finira par se tasser dans un coin, et je le dépasserai tout sourire.
C’est fou, c’est fou, comme depuis que je roule avec mon casque HJC 7 positions (je cherche encore la position 6 et la position 9 pour la coller dans le KAMA SUTRA) et que je vire la mentonnière, les gens que je croise sont à l’avenant, Dominique (il est là le jeu de mots).
Avant quand je roulais avec un ARAI tour X et un masque de cross, on me regardait comme un violent hooligan des pistes, mais si, vous l’avez vécu, si tu as le style harley, on te prend pour un méchant nazi, sauf si tu es de la gent féminine avec une chemise taille 16 ans et un jean en peau de bête, si tu es tout cuir, on te prend pour un dingue de vitesse, que si tu as un accident, la première chose qui sort de la bouche de la partie adverse c’est : « vous avez vu à l’allure à laquelle vous rouliez ???!!! »
Et si tu fais du trail avec un casque d’enduro, tu es un fou furieux destructeur de la nature.
Alors sans mentonnière et en lunettes de soleil, tu deviens un gus lambda, un bobo parisien qui roule en vespa électrique.
On se descend vers Briançon vers 17h00, la pétoire a atteint ses 485 kms depuis que l’on est partis hier, il est temps de lui filer un coup de sans plomb.
On remonte à Montgenèvre, à l’hôtel ANOVA, encore un bien bel endroit, juste à toucher la frontière Italienne, en traversant le tunnel, je vois de l’autre côté un agent de la maréchaussée qui lève le bras, je me gare et coupe le moteur, prêt à choper mes papiers dans une poche.
L’agent me regarde avec des yeux ronds « Pourquoi vous êtes-vous arrêtés ? »
« Ben parce que t’as levé le bras, mon cher, je sais qu’à Marseille, quand on voit un flic, on a plutôt tendance à lui rouler dessus mais pas moi, j’ai un casque avec 69 positions, et que vu l’heure, avec ma passagère on voudrait bien aller mettre ça en pratique sous la douche. »
« Mais non je vous disais de ralentir pour laisser passer la voiture qui partait. »
Encore une nuit parfaite, le soleil couchant en mangeant sur la montagne, cela n’a pas de prix.
Le lendemain, j’avais prévu un retour routier, col de l’IZOARD, col de VARS, col d’ALLOS, puis gorges du Verdon et puis maison , parce que là, déjà, on aura certainement notre dose.
En route pour l’IZOARD, c’est sans compter, ce jour-là, du passage de la course cyclo sportive RISOUL QUEYRAS, que la montée se fait façon tour de France.
Une fois le col de l’IZOARD avalé, on file vers Guillestre pour s’enquiller le col de VARS.
Au rondpoint au pied du col, le panneau illuminé nous dit : COL DE VARS FERME, PASSEZ PAR EMBRUN.
Bon on a réuni un conseil de discipline, et carte en main j’ai jeté un œil.
Il nous restait une solution, que j’ai immédiatement soumis à Môman : « PAR PAILLON »
Son œil s’est connecté avec son cerveau, qui a lancé le disque dur et elle s’est souvenue du tunnel, de la montée, de la vue.
A l’unanimité on a dit oui, mais on ne savait pas ce qui nous attendait.
En route, repliage de la carte, enfilage dans le porte carte, et là petite parenthèse, mais les mecs qui donnent les dimensions des portes cartes, ils ne doivent jamais s’en servir.
Alors tu y mets 2,5 plis, des fois 1,8 en hauteur c’est pas mieux, tu coupes les pans en quatre tellement qu’à la fin, la carte, tu ne sais jamais comment la remettre en position normale.
Il y a même une sacoche réservoir de ma moto orange d’avant qui avait un porte carte en forme de trapèze ??? !!! Essai de rentrer une carte là dedans, c’est aussi facile que de faire rentrer les seins de la dame en HARLEY dans une chemise taille 16 ans.
Nous voilà rendu au pied du PARPAILLON par la face OUEST, et l’on va atterrir à BARCELONNETTE pour le midi, enfin c’est ce que l’on a prévu.
On croise une AFRICA en bas, gentiment posée sur sa béquille, et puis en montant, un petit groupe en triumph, BM, et un vieux mono 600.
La montée c’est bien passée ? AFFIRMATIF, la vue là haut est toujours aussi top.
Surgit alors du tunnel 2 gus en 400 XR er 600 XR qui stoppent pour la photo.
« C’est monté tranquille pour vous en duo ? »
« Ben oui, un grand classique que ce PARPAILLON, du velours même »
« Ben la descente sera pas aussi simple, c’est assez technique »
« Oui, oui, on connaît, ça va aller »
Dans ces moments-là ne surtout pas s’inquiéter et marquer la surprise, sinon Môman te fait faire demi-tour et on se retrouve sur la N94 comme des cons.
On renquille le casque, on traverse le tunnel, on stoppe de l’autre côté aussi, rapport à la vessie de ma promise, et on croise un gus en VTT.
« Pas facile la montée, je ne sais pas si vous allez passer, il y a un gus en voiture, je ne sais pas où il va aller ».
Là, tel un chien qui vient de marquer l’arrêt pour un pigeon place de l’étoile à Paris, Môman s’inquiète :
« C’est comment la descente ? »
« Ben il y a des effondrements, et il faut passer sur le côté ».
A ce moment ne surtout pas fanfaronner, et simplement dire « on verra bien », ça la rassure, et ça permet d’avancer.
Le début de la descente est comme d’hab sur les 800 premiers mètres. Je me fais gratter par un teuton en 450 WRF, il l’a belle lui la vie seul sur sa pétoire de 120 kg.
Et puis d’un coup, la piste est barrée, il y a effectivement un effondrement, mais rien de sensationnel, ça passe à deux.
De l’autre côté, à 200m je vise une VW golf qui s’est prise pour un land rover, la voiture est posée, et derrière la voiture, je vois un gros tas…….. de cailloux.
Le gus dans la golf ne va pas rigoler pour remonter et si des fois il y arrive, vu la tête que tire sa moitié, à mon avis ce soir, ce sera la soirée Sainte au plumard, pas question de tester la position du double ciseau cranté avant de s’endormir.
Je m’en fous, j’ai un autre problème qui lui est devant, lui, et ça s’appelle un tas de cailloux et qu’à passer, je vais moins rigoler. Maman saute de la pétoire, parce que pour la jambe droite, je n’aurais aucun problème pour la poser si ça va mal, pour la gauche, vu la pente, j’aurai plus vite fait de sauter de la moto et de la récupérer dans la rivière en bas.
Un coup de première et c’est parti pour le premier tas, pas de soucis, ça arrive en haut facile, la descente est plus compliqué avec des pavasses grosses comme des parpaings et pas trop envie de coucher la moto côté gauche.
On en enchaîne ainsi 4 ou 5, à peu près de la même taille, en gros le tas est rectiligne et suit la pente de la montagne, même en land, je ne me serai pas aventuré, le risque de basculer étant trop grand.
Après une dizaine de montagne russes, ça se dégage, on croise 2 BETA ALP qui font la pause dans l’herbe, nous on continue notre descente.
Et comme les emmerdements volent en escadrille, le denier éboulis est le plus gros, il fait ses 4 ou 5 mètres de haut avec un passage tout en haut côté montagne.
Ben dans ces cas-là, faut pas réfléchir, mettre du gaz en grand et couper arrivé là-haut, parce que derrière tu ne sais pas ce qu’il s’y trouve.
On arrive finalement à la Condamine, où l’on croise notre Allemand qui remonte au Parpaillon, en voilà un qui ne pensait pas que l’on arriverait là avec nos valises en alu et mon casque à 6,9 positions et mes lunettes de soleil.
Mais ce que j’aime dans ces cas-là c’est Môman, qui a fait 2 ou 3 photos, le premier truc qu’elle fait c’est de mettre nos exploits sur sa page de bouc alors que 2 heures avant, elle tremblait à l’idée d’y aller et me disait on remonte, on remonte, c’est plus sûr.
On se cale une dent à Barcelonnette et pour digérer on s’enquille le col d’Allos, j’ai le vertige.
Ben oui, j’ai le vertige quand je regarde les piliers des remontées mécaniques comment ils sont posés dans la pente.
D’Allos, le retour sera gentillet, route Napoléon, gorges du Verdon par le côté Nord, et là, on reprend une gifle, quel monde, que de peuple sur cette route, et que de retraités en camping-car qui roulent allègrement au milieu de la chaussée à 20 à l’heure, c’est beau, mais je préférais quand je transpirais à grosses gouttes dans le Parpaillon.
On va même pousser le vice à rentrer à Marseille jusqu’à la maison sans prendre un kilomètre d’autoroute.
On se remonte l’impasse de la maison et le voyant de la réserve s’allume, 485 kms d’enquillé entre hier et aujourd’hui, une chance que l’on ne soit pas partis 10 jours …..
Le hic, c’est que quand ça veut pas, ça veut pas…. On avait réussi à ce que mon beau frère et ma belle sœur nous gardent les 2 derniers du cheptel le temps du week end.
C’est sans compter que le maréchal ferrant installé depuis peu à Velaux et qui revient après plusieurs années en Italie, a gagné la course du Palio, à Sienne, avec son équipe, 2 week end avant.
Pour lui, c’est un truc de dingue, pour nous, c’est la Berezina. On annule le week end en Lozère, faute de gardien de trolls.
On s’en remet comme on peut, mais comme dirait un bon ami à moi, les emmerdements ça vole en escadrille, et ça a donc continué.
Mauvaise nouvelle professionnelle pour Môman ce coup-ci, et, il est apparût évident qu’il fallait aller prendre l’air, de l’air frais et en hauteur.
Donc là, on n’a pas lésiné sur les moyens, une GS affûtée aux petits oignons, un road book découpé par ma fille à la hâte et scotché par ses soins.
A la question de sa mère: Est-ce que tu as fait tes devoirs de vacances ?
Papa répond oui, fier des collages de son ainée et encore plus fier d’être arrivé en un temps records aux problèmes et questions de maths et de physique de 4ème.
Quoi ? Dans la vie, il faut être malin, à choisir entre une page de cahier de vacances et un road book bien collé vous choisissez quoi ?
Bon ben alors, rien d’anormal, encore que pour le quatrième de ma tribu, les exercices proposés dans le cahier de vacances tiennent plus du jeu de piste façon road book que du problème de maths.
Et puis avec ma fille on était d’accord sur le contrat, alors il n’ a pas de problème.
Il y a des bruits qui éveillent en moi des moments de bonheur, ce petit bruit de moteur électrique que fait le dérouleur en enroulant, pour le coup les quelques cases, de papier du week end.
On se croirait presque comme un jeune qui va passer sa première nuit avec une donzelle, ce bruit de moteur de road book, c’est comme se rappeler son cœur qui bat la chamade la première fois que l’on a passé la porte de la chambre de la demoiselle.
En bon mari, je me suis occupé de tout, j’ai réservé les 2 nuits, une à Ancelle, petite station de moyenne montagne à côté d’Orcières Merlette et l’autre à Montgenèvre.
C’est bonnard Ancelle, pas trop connu et pas envahi de Marseillais comme à Orcières, 2h30 de route pour y aller, juste de quoi sentir son fessier se tanner sur la selle et ne pas trop transpirer.
En gros à Ancelle, on ne dit pas : « Hé Roger remets moi un fly, va, le temps que j’aille égoutter les olives »
Mais : « Vous pourriez me resservir un Ricard s’il vous plaît ? » Même si la boisson anisée j’ai horreur de ça.
17h00, on lève le camp de Massalia pour arriver juste pile poil à l’heure de l’apéro à Ancelle.
Il fait 36° quand on part, mon fessier est en train de prendre un bain, comme disait un vieux bosco avec qui je naviguais : « j’ai la raie du cul qui se transforme en gouttière », vaste programme.
Mais c’est sans compter sur dame nature qui va nous gâter.
80 kms avant Gap, le ciel se noircit, Maman me montre du doigt que les nuages sur notre droite sont bien noirs. Avec un aplomb digne d’un dentiste qui va vous arracher une dent en vous assurant que cela ne fera pas mal, je lui fais comprendre que ça part vers le sud-est et que l’on va y réchapper.
C’est quand j’ai pris le premier grêlon en pleine tronche que j’ai réalisé que j’étais super optimiste sur les prévisions d’Evelyne DHELIAT que je n’avais pas consulté.
La température dégringole, il n’y a pas d’autre mot, de 30° à 11°, je sens que Gap sera climatisée. Si on s’arrête on ne prendra pas une glace mais un chocolat chaud.
Comme des cons que l’on est, on est parti avec les vestes mais sans les doublures étanches, ma raie du cul se transforme en torrent, mais pas question de s’arrêter, on est mouillé, on est mouillé, et comme disait un pote Romain : « Aléa jacta est » et puis une étape, c’est une étape et faut pas se louper la barrière horaire sinon c’est l’expulsion.
Au péage de GAP, j’ai une vision sous l’abri du parking.
Ma mémoire s’agite, et je repense au JOE BAR TEAM, dans la planche où tous les motards sont enfermés dans les WC de l’autoroute, et bien là c’est la même, ils sont 12 là dessous à se tenir chaud, il y en a même un qui a tassé sa moto sous l’abri à cause des glaçons qui descendent du ciel.
La troupe de gus en Harley prend une tout autre mesure sous l’orage, les tatouages font grise mine et ces dames tirent sur les pans de la chemise pour se couvrir les Roberts. Ben oui quand on prend une chemise en jean taille 16 ans pour y coller des Roberts taille XXL, c’est comme ta femme chez IKEA : « Ca rentrera jamais mais prend le quand même ». Sauf que là elle te déteste parce que si elle s’était écoutée, elle aurait pris une chemise à sa taille et un col roulé.
La pluie cesse en entrant dans GAP, c’est la bonne nouvelle, mes bottes droite et gauche se sont transformées en aquarium, si je m’arrête chez MAXI ZOO, je finis de verser des poissons là-dedans et je peux ouvrir un magasin doctor fish.
L’hôtel les Autanes à Ancelle est top, piscine couverte, spa, hammam et un resto au top, si vous allez là-bas, jetez-vous sur les oreilles d’âne, c’est une tuerie. Et non, pour ceux qui ne connaissent pas je ne dirai pas ce que c’est, l’aventure c’est l’aventure disait Aldo.
Donc je ne vous fait pas un dessin de la soirée, c’était bien, un nuit, sans ces satanés moustiques tigre qui t’empêchent de dormir, bref, avec Môman on s’est préparé pour l’étape du lendemain.
On est les premiers au buffet du petit dej, désolé on ne se refait pas, mais moi j’aime déjeuner au calme sinon je suis grincheux et puis j’aime pas qu’il n’y ait plus de jambon ou de fromage.
A 09h00, on quitte Ancelle en direction de Chorges pour aller attraper la piste du Sapet, pas connue, mais qui vaut le coup d’œil avec son départ de parapente au beau milieu.
Avec ce qu’il a plu la veille, c’est aussi gras qu’une assiette de fish and chips, et c’est en travers de porc que l’on progresse.
On continue les soins esthétiques, après le doctor fish, on revient aux soins plus traditionnels avec le bain de boue.
On est tellement propres que j’ose à peine rentrer dans le SPAR de Chorges pour nous équiper d’un pique nique.
De Chorges, on va aller par la route du triathlon de l’EMBRUN MAN et les Rousses rejoindre Embrun et avancer vers Briançon.
La route par les Rousses est magnifique, avec une belle vue sur le lac de Serre Ponçon, et pas trop de monde.
On fuira Embrun et son marché du samedi matin avec ce peuple énorme qui grouille et qui me file le tournis. D’ailleurs on y retrouve des gus en Harley au rayon friperie, à mon avis on change de taille de chemise, à moins que l’idée d’un col roulé fasse son chemin.
J’ai prévu de pique-niquer plus loin, plus haut, au pied d’un lac, un truc en cul de sac que je connais et où la vue est à vous couper le souffle.
A la roche de rame, on pique à droite, direction le torrent de pisse pour grimper au Lac de Néal.
J’en vois d’ici qui vont dire que je vais faire un mauvais jeu de mot avec le nom du torrent mais même pas, elle est trop simple, et puis j’ai trop de paysage à admirer, juste le plaisir de mettre la pétrollette en glisse, bref je vis à pleine dent et comme dirait l’autre avec tonyglandyl, ma bite c’est du béton.
Qu’est-ce que l’on est bien loin de tous ces cons, il est presque midi et mon ventre commence à crier famine, ce qui me déclenche un montée d’adrénaline, et du coup, on va faire la montée en mode sport.
La vue valait le déplacement, la flotte du lac est gelée, il fait une température idéale, la sieste est douce et une sauterelle a atterrit sur mon épaule et fait ami ami, j’en chialerai tellement on est bien.
Je recharge Maman sur la pétoire, elle est dans un autre monde fait de nuage et de ouate, et elle a la fermeture éclair de son blouson, zébrée sur la joue signe d'une sieste sans commune mesure.
Il faut descendre par la même piste, repasser à la roche de rame, reprendre direction Briançon et puis piquer vers Vallouise pour aller chercher la piste qui va nous ramener aux portes de Briançon.
De là on va traverser et monter sur l’autre montagne direction Puy St Vincent pour filer par la piste à la Condamine.
C’est un peu plus fréquenté, et il y a du touriste qui roule sur la piste, en Touran immatriculé 78.
Tu te demandes comment le gus peut bien avoir envie de faire monter sa bétaillère là haut avec les pavés qu’il y a.
Le pire c’est qu’il voit une moto derrière, tous feux allumés, qui fait première, seconde, première, seconde et que le con de Parisien ne se pousse pas, le périph’ est partout pour cet olibrius.
En fait je m’en fous, j’ai tout le temps, il finira par se tasser dans un coin, et je le dépasserai tout sourire.
C’est fou, c’est fou, comme depuis que je roule avec mon casque HJC 7 positions (je cherche encore la position 6 et la position 9 pour la coller dans le KAMA SUTRA) et que je vire la mentonnière, les gens que je croise sont à l’avenant, Dominique (il est là le jeu de mots).
Avant quand je roulais avec un ARAI tour X et un masque de cross, on me regardait comme un violent hooligan des pistes, mais si, vous l’avez vécu, si tu as le style harley, on te prend pour un méchant nazi, sauf si tu es de la gent féminine avec une chemise taille 16 ans et un jean en peau de bête, si tu es tout cuir, on te prend pour un dingue de vitesse, que si tu as un accident, la première chose qui sort de la bouche de la partie adverse c’est : « vous avez vu à l’allure à laquelle vous rouliez ???!!! »
Et si tu fais du trail avec un casque d’enduro, tu es un fou furieux destructeur de la nature.
Alors sans mentonnière et en lunettes de soleil, tu deviens un gus lambda, un bobo parisien qui roule en vespa électrique.
On se descend vers Briançon vers 17h00, la pétoire a atteint ses 485 kms depuis que l’on est partis hier, il est temps de lui filer un coup de sans plomb.
On remonte à Montgenèvre, à l’hôtel ANOVA, encore un bien bel endroit, juste à toucher la frontière Italienne, en traversant le tunnel, je vois de l’autre côté un agent de la maréchaussée qui lève le bras, je me gare et coupe le moteur, prêt à choper mes papiers dans une poche.
L’agent me regarde avec des yeux ronds « Pourquoi vous êtes-vous arrêtés ? »
« Ben parce que t’as levé le bras, mon cher, je sais qu’à Marseille, quand on voit un flic, on a plutôt tendance à lui rouler dessus mais pas moi, j’ai un casque avec 69 positions, et que vu l’heure, avec ma passagère on voudrait bien aller mettre ça en pratique sous la douche. »
« Mais non je vous disais de ralentir pour laisser passer la voiture qui partait. »
Encore une nuit parfaite, le soleil couchant en mangeant sur la montagne, cela n’a pas de prix.
Le lendemain, j’avais prévu un retour routier, col de l’IZOARD, col de VARS, col d’ALLOS, puis gorges du Verdon et puis maison , parce que là, déjà, on aura certainement notre dose.
En route pour l’IZOARD, c’est sans compter, ce jour-là, du passage de la course cyclo sportive RISOUL QUEYRAS, que la montée se fait façon tour de France.
Une fois le col de l’IZOARD avalé, on file vers Guillestre pour s’enquiller le col de VARS.
Au rondpoint au pied du col, le panneau illuminé nous dit : COL DE VARS FERME, PASSEZ PAR EMBRUN.
Bon on a réuni un conseil de discipline, et carte en main j’ai jeté un œil.
Il nous restait une solution, que j’ai immédiatement soumis à Môman : « PAR PAILLON »
Son œil s’est connecté avec son cerveau, qui a lancé le disque dur et elle s’est souvenue du tunnel, de la montée, de la vue.
A l’unanimité on a dit oui, mais on ne savait pas ce qui nous attendait.
En route, repliage de la carte, enfilage dans le porte carte, et là petite parenthèse, mais les mecs qui donnent les dimensions des portes cartes, ils ne doivent jamais s’en servir.
Alors tu y mets 2,5 plis, des fois 1,8 en hauteur c’est pas mieux, tu coupes les pans en quatre tellement qu’à la fin, la carte, tu ne sais jamais comment la remettre en position normale.
Il y a même une sacoche réservoir de ma moto orange d’avant qui avait un porte carte en forme de trapèze ??? !!! Essai de rentrer une carte là dedans, c’est aussi facile que de faire rentrer les seins de la dame en HARLEY dans une chemise taille 16 ans.
Nous voilà rendu au pied du PARPAILLON par la face OUEST, et l’on va atterrir à BARCELONNETTE pour le midi, enfin c’est ce que l’on a prévu.
On croise une AFRICA en bas, gentiment posée sur sa béquille, et puis en montant, un petit groupe en triumph, BM, et un vieux mono 600.
La montée c’est bien passée ? AFFIRMATIF, la vue là haut est toujours aussi top.
Surgit alors du tunnel 2 gus en 400 XR er 600 XR qui stoppent pour la photo.
« C’est monté tranquille pour vous en duo ? »
« Ben oui, un grand classique que ce PARPAILLON, du velours même »
« Ben la descente sera pas aussi simple, c’est assez technique »
« Oui, oui, on connaît, ça va aller »
Dans ces moments-là ne surtout pas s’inquiéter et marquer la surprise, sinon Môman te fait faire demi-tour et on se retrouve sur la N94 comme des cons.
On renquille le casque, on traverse le tunnel, on stoppe de l’autre côté aussi, rapport à la vessie de ma promise, et on croise un gus en VTT.
« Pas facile la montée, je ne sais pas si vous allez passer, il y a un gus en voiture, je ne sais pas où il va aller ».
Là, tel un chien qui vient de marquer l’arrêt pour un pigeon place de l’étoile à Paris, Môman s’inquiète :
« C’est comment la descente ? »
« Ben il y a des effondrements, et il faut passer sur le côté ».
A ce moment ne surtout pas fanfaronner, et simplement dire « on verra bien », ça la rassure, et ça permet d’avancer.
Le début de la descente est comme d’hab sur les 800 premiers mètres. Je me fais gratter par un teuton en 450 WRF, il l’a belle lui la vie seul sur sa pétoire de 120 kg.
Et puis d’un coup, la piste est barrée, il y a effectivement un effondrement, mais rien de sensationnel, ça passe à deux.
De l’autre côté, à 200m je vise une VW golf qui s’est prise pour un land rover, la voiture est posée, et derrière la voiture, je vois un gros tas…….. de cailloux.
Le gus dans la golf ne va pas rigoler pour remonter et si des fois il y arrive, vu la tête que tire sa moitié, à mon avis ce soir, ce sera la soirée Sainte au plumard, pas question de tester la position du double ciseau cranté avant de s’endormir.
Je m’en fous, j’ai un autre problème qui lui est devant, lui, et ça s’appelle un tas de cailloux et qu’à passer, je vais moins rigoler. Maman saute de la pétoire, parce que pour la jambe droite, je n’aurais aucun problème pour la poser si ça va mal, pour la gauche, vu la pente, j’aurai plus vite fait de sauter de la moto et de la récupérer dans la rivière en bas.
Un coup de première et c’est parti pour le premier tas, pas de soucis, ça arrive en haut facile, la descente est plus compliqué avec des pavasses grosses comme des parpaings et pas trop envie de coucher la moto côté gauche.
On en enchaîne ainsi 4 ou 5, à peu près de la même taille, en gros le tas est rectiligne et suit la pente de la montagne, même en land, je ne me serai pas aventuré, le risque de basculer étant trop grand.
Après une dizaine de montagne russes, ça se dégage, on croise 2 BETA ALP qui font la pause dans l’herbe, nous on continue notre descente.
Et comme les emmerdements volent en escadrille, le denier éboulis est le plus gros, il fait ses 4 ou 5 mètres de haut avec un passage tout en haut côté montagne.
Ben dans ces cas-là, faut pas réfléchir, mettre du gaz en grand et couper arrivé là-haut, parce que derrière tu ne sais pas ce qu’il s’y trouve.
On arrive finalement à la Condamine, où l’on croise notre Allemand qui remonte au Parpaillon, en voilà un qui ne pensait pas que l’on arriverait là avec nos valises en alu et mon casque à 6,9 positions et mes lunettes de soleil.
Mais ce que j’aime dans ces cas-là c’est Môman, qui a fait 2 ou 3 photos, le premier truc qu’elle fait c’est de mettre nos exploits sur sa page de bouc alors que 2 heures avant, elle tremblait à l’idée d’y aller et me disait on remonte, on remonte, c’est plus sûr.
On se cale une dent à Barcelonnette et pour digérer on s’enquille le col d’Allos, j’ai le vertige.
Ben oui, j’ai le vertige quand je regarde les piliers des remontées mécaniques comment ils sont posés dans la pente.
D’Allos, le retour sera gentillet, route Napoléon, gorges du Verdon par le côté Nord, et là, on reprend une gifle, quel monde, que de peuple sur cette route, et que de retraités en camping-car qui roulent allègrement au milieu de la chaussée à 20 à l’heure, c’est beau, mais je préférais quand je transpirais à grosses gouttes dans le Parpaillon.
On va même pousser le vice à rentrer à Marseille jusqu’à la maison sans prendre un kilomètre d’autoroute.
On se remonte l’impasse de la maison et le voyant de la réserve s’allume, 485 kms d’enquillé entre hier et aujourd’hui, une chance que l’on ne soit pas partis 10 jours …..
Re: Des Alpes et des piste par Paillon
je like !!!! merci pour ce CR!!
steve3vince- Nombre de messages : 113
Age : 94
Localisation : Toulouse
Moto : F800GS
Département : 82
Date d'inscription : 02/07/2013
Re: Des Alpes et des piste par Paillon
Bertrand, c'est très agréable à lire, ca donne envie.
Tu as jamais éprouvé le besoin de mettre des crash bars plus haut ?
J'ai la même que toi et envie de commencer à sortir des routes. Je me dis que si elle tombe, le plastique va bien morfler.
Signé, un autre Bertrand.
Tu as jamais éprouvé le besoin de mettre des crash bars plus haut ?
J'ai la même que toi et envie de commencer à sortir des routes. Je me dis que si elle tombe, le plastique va bien morfler.
Signé, un autre Bertrand.
Bertrand 84- Nombre de messages : 39
Age : 58
Localisation : PERTUIS
Moto : F 800 GS Adventure
Département : Vaucluse
Date d'inscription : 02/08/2015
Re: Des Alpes et des piste par Paillon
Ha moi tu sais je pars du principe qu'à jouer en hors piste.....
Elle va tomber, d'ailleurs le côté gauche est mâchouillé.
Mais faire de la piste et ne pas rayer la peinture où les plastiques n'est absolument pas compatible.
Elle va tomber, d'ailleurs le côté gauche est mâchouillé.
Mais faire de la piste et ne pas rayer la peinture où les plastiques n'est absolument pas compatible.
Re: Des Alpes et des piste par Paillon
Merci pour ta prose.
Et les photos de vos exploits du parpaillon...?
Et les photos de vos exploits du parpaillon...?
trailman- Nombre de messages : 2257
Age : 59
Localisation : Toulouse
Moto : f800gs
Département : Haute-garonne
Date d'inscription : 14/01/2010
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